CAUTE! Bring out the best of your Humanity through Affects #Neuro #Emotions #WellBeing #TSM Research – University of Toulouse Capitole – CNRS UMR 5303 – Le rôle de l’expertise émotionnelle des employés face à une supervision abusive – The Role of Employees’ Emotional Expertise in Confronting Abusive Supervision – ORCID: 0000-0002-0150-1451 https://orcid.org/0000-0002-0150-1451
Auteur/autrice : David Hampton-Musseau
Dr. David Hampton-Musseau (PhD, MPhil, MSc) est professeur assistant en sciences de gestion à l'Université de Toulouse Capitole. Il se concentre sur le Comportement Organisationnel (OB), l'expérience affective, les émotions et le leadership au sein du laboratoire de recherche TSM (CNRS UMR 5303). Ses recherches portent sur la supervision abusive (SA) et son impact sur l'expérience affective des employés, en se concentrant spécifiquement sur la régulation et la compréhension émotionnelles. Grâce à des modèles qui prennent en compte les perceptions des employés à l'égard de l'AS et le rôle de l'expertise émotionnelle, ils visent à faire la lumière sur les mécanismes sous-jacents et les conditions limites des expériences affectives. Son travail contribue à notre compréhension du leadership, de l'éthique et de l'importance de la confiance et de la considération personnelle pour favoriser le bien-être et des lieux de travail durables.
Avant de débuter une carrière universitaire, il a accumulé plus de 20 ans d'expérience professionnelle en tant que cadre, travaillant dans divers secteurs. Sa formation comprend un Bachelor en Sciences Physiques (Chimie et Physique, prépa CAPES), un Master en Sciences Sociales appliquées aux organisations de sports et de loisirs, ainsi qu'un Master en Comportement Organisationnel issus de diverses universités françaises. Il est également membre de l'Academy of Management (AOM) et du Emotions Network (Emonet).
ORCID : 0000-0002-0150-1451 : https://orcid.org/0000-0002-0150-1451
Dr. David Hampton-Musseau, PhD, MPhil, MSc, is an Assistant Professor in management science at the University of Toulouse Capitole. He focuses on Organizational Behavior (OB), Affective Experience, Emotions, and Leadership within the TSM-Research Lab (CNRS UMR 5303). His research delves into abusive supervision (AS) and its impact on employees’ affective experience, specifically focusing on emotional regulation and understanding. Through models that consider employees’ perceptions of AS and the role of Emotional Expertise, they aim to shed light on the underlying mechanisms and boundary conditions for affective experiences. His work contributes to our understanding of leadership, ethics, and the importance of trust and personal consideration in fostering well-being and meaningful workplaces.
Before starting an academic career, he accumulated over 20 years of professional executive experience, working across diverse industries and collaborating with start-ups and SMEs. His educational background includes a BSc in Physical Sciences (Chemistry and Physics) with concurrent Teacher Education, an MA in Social Sciences applied to Sports and Leisure Organizations, and an MPhil and MSc in Organizational Behavior for Research from various esteemed French Universities. He is also an Academy of Management (AOM) and the Emotions Network (Emonet) member.
ORCID: 0000-0002-0150-1451: https://orcid.org/0000-0002-0150-1451
📉 La décroissance, voie viable vers la durabilité et le bien-être…
📚 Deux articles récents explorent ce concept en profondeur.
✴️ La science au cœur de la décroissance Hickel et al. (2022) dans Nature soulignent l’importance de la science pour le succès de la décroissance.
1. Dépasser le PIB – Développer des indicateurs de bien-être plus complets que la simple croissance économique. 2. Surmonter les obstacles – Comprendre et adresser les défis sociaux et politiques liés à la mise en œuvre de la décroissance. 3. Nouveaux modèles économiques – Explorer des alternatives qui privilégient la suffisance et la redistribution à la croissance effrénée. 4. Le rôle de la technologie – Évaluer le potentiel des technologies pour soutenir une stratégie de décroissance.
🏆🏆 Des politiques concrètes pour la décroissance selon Hickel et al. (2022) :
🔋 1. Réorienter la production – Réduire les secteurs gourmands en ressources comme les énergies fossiles, la mode rapide et l’obsolescence programmée.
🚒 2. Investir dans les services publics – Prioriser l’accès universel aux soins de santé, à l’éducation et aux énergies renouvelables, pour un meilleur impact social avec une moindre consommation de ressources.
🍏 3. Garantie d’emplois verts – Créer des emplois axés sur les besoins environnementaux et sociaux, comme les énergies renouvelables ou la restauration des écosystèmes.
🎨 4. Réduction du temps en emploi – Abaisser l’âge de la retraite, encourager le travail à temps partiel ou adopter une semaine de quatre jours, pour diminuer les émissions et libérer du temps pour le bien-être.
🌍 5. Développement durable – Annuler les dettes injustes et impayables des pays à faible et moyen revenu, promouvoir un commerce équitable et permettre aux pays à faible revenu de réorienter leurs économies vers des objectifs sociaux.
🌟 Aussi, Marquis (2024) dans Harvard Business Review rappelle la nécessité de repenser notre modèle économique, et démonte trois mythes concernant la “croissance durable”…🌟
*️⃣ Mythe 1 : La transition énergétique – Passer entièrement aux énergies renouvelables est illusoire. Elles ne font qu’augmenter les sources d’énergie existantes, entraînant une augmentation nette de la consommation (voir aussi Fressoz, 2024).
*️⃣ Mythe 2 : L’efficacité énergétique – L’efficacité accrue conduit souvent à des émissions totales plus élevées en raison de l’effet rebond. Les entreprises communiquent sur l’intensité de leurs émissions de carbone plutôt que sur leurs émissions totales, masquant les progrès réalisés.
*️⃣ Mythe 3 : L’innovation – Les innovations technologiques comme l’hydrogène vert, la capture du carbone et la géo-ingénierie promettent beaucoup et livrent peu. Les impacts environnementaux de l’extraction des matières premières pour les véhicules électriques et de la production et de l’élimination des batteries sont graves et souvent ignorés.
Degrowth: A Viable Path Towards Sustainability and Well-being?
#Degrowth is gaining traction as a potential solution to our planet’s environmental and social crises. Two recent articles examined this concept in detail.
Science at the Heart of Degrowth
Hickel et al. (2022) in Nature emphasized the crucial role of science in achieving successful degrowth. They identified four key areas:
Beyond GDP: Develop more comprehensive indicators of well-being that go beyond mere economic growth.
Overcoming Barriers: Understand and address the social and political challenges of implementing degrowth.
New Economic Models: Explore alternatives that prioritize sufficiency and redistribution over relentless growth.
The Role of Technology: Evaluate the potential of technologies to support a degrowth strategy.
Concrete Degrowth Policies According to Hickel et al. (2022):
** 1. Reshape Production: Reduce resource-intensive sectors like fossil fuels, fast fashion, and planned obsolescence.
** 2. Invest in Public Services: Prioritize universal access to healthcare, education, and renewable energy for a better social impact with lower resource consumption.
** 3. Green Job Guarantee: Create jobs focused on environmental and social needs, such as renewable energy or ecosystem restoration.
** 4. Reduce Working Hours: Lower the retirement age, encourage part-time work, or adopt a four-day workweek to decrease emissions and free up time for well-being.
** 5. Sustainable Development: Cancel unfair and unpayable debts of low- and middle-income countries, promote fair trade, and enable low-income countries to reorient their economies towards social goals.
Marquis (2024) in the Harvard Business Review further highlighted the need to rethink our economic model and debunks three myths surrounding “sustainable growth”:
Myth 1: The Energy Transition: Switching entirely to renewable energy sources is an illusion. They often augment existing energy sources, leading to a net increase in energy consumption (see also Fressoz, 2024).
Myth 2: Energy Efficiency: Increased efficiency often leads to higher total emissions due to the rebound effect. Companies report their carbon emission “intensity” rather than overall emissions, obscuring progress towards reduced emissions.
Myth 3: Innovation: Technological innovations like green hydrogen, carbon capture, and geoengineering overpromise and underdeliver. The environmental impacts of mining raw materials for electric vehicles (EVs) and producing and disposing of EV batteries are severe and often overlooked.
#Degrowth #Sustainability #SocialJustice
Refs :
– Fitzpatrick, N., Parrique, T., & Cosme, I. (2022). Exploring degrowth policy proposals: A systematic mapping with thematic synthesis. Journal of Cleaner Production, 365, 132764. https://doi.org/10.1016/j.jclepro.2022.132764
– Fressoz, J.-B. (2024). Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie: Une nouvelle histoire de l’énergie. Seuil.
– Froese, T., Richter, M., Hofmann, F., & Lüdeke-Freund, F. (2023). Degrowth-oriented organisational value creation: A systematic literature review of case studies. Ecological Economics, 207, 107765. https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2023.107765
– Heikkurinen, P. (2024). Degrowth: An Experience of Being Finite. Mayflybooks.
– Hickel, J., Kallis, G., Jackson, T., O’Neill, D. W., Schor, J. B., Steinberger, J. K., Victor, P. A., & Ürge-Vorsatz, D. (2022). Degrowth can work—Here’s how science can help. Nature, 612(7940), 400–403. https://doi.org/10.1038/d41586-022-04412-x
– Marquis, C. (2024, June 11). In Defense of Degrowth. Harvard Business Review. https://hbr.org/2024/06/in-defense-of-degrowth
– Saito, K. (2024). Slow Down: The Degrowth Manifesto. Astra House.
– Verger, N. B., Duymedjian, R., Wegener, C., & Glăveanu, V. P. (2024). Creative Preservation: A Framework of Creativity in Support of Degrowth. Review of General Psychology, 10892680241256312. https://doi.org/10.1177/10892680241256312
#ECO 🌏💡Successful workshops on Ecological Crises & Organization!💡🌏
✳️ By shaking given ideas, touching hearts, and sharing diverse perspectives, the first ECO Network seminar was a great opportunity ✳️
🎁 I had the chance to present my new paper proposal: 📒 “Emotional Aspects of Grand Challenges: Which Ways to See Beyond?”
This scoping review investigates the role of emotions in human behaviors when facing Grand Challenges (GCs), such as climate change and global socio-environmental issues. It highlights the significance and boundaries of emotions as practical resources, the influence of social norms, and structural factors to transform beyond individual responses. The review also discusses the need for authentic emotional engagement, politics, and citizen action to promote change. It emphasizes the importance of interdisciplinary research, affective sustainability, and overcoming traditional limits (human-nature connectedness) for efficient actions.
🌀 The ECO network goals stand as:
1. Deepen knowledge about the organizational aspects of ecological crises.
2. Support practice and policy-making for necessary change.
3. Collaborate with environmentally engaged practices and strengthen our focus on ecological crises.
4. Develop teaching materials that challenge the status quo and create eco-conscious learning spaces.
5. Build a robust and inclusive community to transform our institutions and address ecological crises.
🤩 I am grateful for the dedication and enthusiasm of everyone involved 🙏
Let’s continue to work together and build on the momentum we’ve created! 🌱
#ECO 🌏💡Ateliers sur les Crises Écologiques & l’Organisation réussis !💡🌏
✳️ En bousculant les idées classiques, en touchant les cœurs et en partageant des perspectives diverses, le premier séminaire du Réseau ECO a été un remarquable évènement ✳️
🎁 J’ai aussi eu la chance de présenter ma nouvelle proposition théorique : 📒 « Aspects émotionnels des Grands Défis : quelles voies pour voir au-delà ? »
Cette revue exploratoire étudie le rôle des émotions dans les comportements humains face aux grands défis (GC), tels que le changement climatique et les problèmes socio-environnementaux mondiaux. Il met en évidence l’importance et les limites des émotions en tant que ressources pratiques, l’influence des normes sociales et les facteurs structurels à transformer au-delà des réponses individuelles. L’examen aborde également la nécessité d’un engagement émotionnel authentique, de politiques et d’actions citoyennes pour promouvoir le changement. Il souligne l’importance de la recherche interdisciplinaire, la soutenabilité affective, et le dépassement des limites traditionnelles (liens et relations homme-nature) pour des actions efficaces.
🌀 Les objectifs du réseau ECO sont les suivants :
1. Approfondir les connaissances sur les aspects organisationnels des crises écologiques.
2. Soutenir les pratiques et l’élaboration de politiques pour des changements nécessaires.
3. Collaborer avec des pratiques engagées sur le plan environnemental et renforcer notre attention sur les crises écologiques.
4. Développer du matériel pédagogique qui remet en question le statu quo et créer des espaces d’apprentissage respectueux de l’environnement.
5. Construire une communauté solide et inclusive pour transformer nos institutions et faire face aux crises écologiques.
🤩 Merci à toutes les personnes impliquées, pour leur dévouement et leur enthousiasme 🙏
Continuons à travailler ensemble et encourageons cette dynamique que nous avons créée ! 🌱
#Éthique
🔍 Conséquences de certains enseignements en économie et de certaines croyances populaires…
📌 Tout récemment, la revue Academy of Management Learning & Education offre des perspectives étonnantes sur la façon dont l’éducation en économie peut façonner nos perceptions de l’honnêteté et des comportements humains.
✅ Lindebaum (2024) discute du rôle de la psychologie sociale dans la compréhension de la relation entre les individus et les phénomènes macroéconomiques. Le “caractère social” (Fromm, 1941, 1976) engendre ainsi un alignement du désir individuel et des impératifs sociaux, et donc une gratification d’agir conformément aux attentes sociales et culturelles.
✅ Aussi, Ong et al. (2024) enquêtent sur l’impact de l’éducation en économie sur les croyances populaires concernant “l’honnêteté”.
🌀 Saviez-vous que les personnes spécialisées en économie sont plus susceptibles de croire que l’honnêteté nécessite des efforts ????? 🌀🌀
✴️ Cette croyance fait l’intermédiaire entre la spécialisation en économie et des comportements non éthiques.
✴️ Ainsi, l’éducation en économie, et ses préceptes classiques et utilitaristes, renforce souvent l’hypothèse d’un “Homo Economicus”, amenant les étudiants à considérer les comportements humains à travers un prisme étroit (voir Fourcade et al., 2015; Urbina & Ruiz-Villaverde, 2019).
❌ Les individus seraient des acteurs rationnels et intéressés.
🔆 Comment les Universités et Écoles de Commerce peuvent-elles repenser leurs approches et encourager les étudiants à remettre en question les présupposés et hypothèses de théories économiques classiques ?
✅ Colombo et al. (2024 : 5) proposent une approche socio-écologique de l’apprentissage et de l’éducation en gestion en s’éloignant « des pratiques de gestion exploitatrices et en s’orientant vers un avenir juste et durable ».
✅ Stratford (2024) a aussi expliqué que la crise environnementale actuelle nécessite un changement fondamental dans notre façon de penser l’éducation et le rôle des universités. L’auteur discute de la “subjectivité écologique” et de la nécessité de faire évoluer l’enseignement supérieur au-delà des méthodes libérales conventionnelles.
📌 L’article suggère que de nouvelles approches théoriques et interconnectées de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur peuvent être développées en utilisant les concepts d’université écologique, de subjectivité écologique et d’intelligence anthropocène.
✴️ Ces approches vont au-delà de l’accent opérationnel mis sur “l’écologisation de l’académie” et la “durabilité” dans l’éducation et indiquent le potentiel de changements profonds dans l’enseignement supérieur.
📌📌 Sur la base de l’exemple de “l’enseignement de l’économie “, il démontre comment des approches méthodologiques défectueuses en classe peuvent entraîner un manque important “d’intelligence anthropocène”. Divers économistes hétérodoxes défendent déjà toute une gamme de perspectives écologiques.
✅✅ Stratford (2024) a également exposé d’autres disciplines, telles que la psychologie, la médecine, les sciences politiques, les sciences humaines, la physique et le droit, suggérant qu’une transformation écologique plus large est possible.
✳️✳️ En intégrant une gamme plus large de perspectives (ontologiques et épistémologiques), sur les comportements humains, nous pourrions favoriser une compréhension plus nuancée de la motivation et de l’éthique humaines, et réfléchir autrement les défis socio-environnementaux 🔋🔋
📚 Voir aussi sur ce sujet le livre très didactique de Heu?reka(Gilles Mitteau, 2024), “Tout sur l’économie, ou presque” en version revue et augmentée ✅
🔋 Ou bien la proposition pragmatiste de John Dewey vue par Christophe Point (2023)…
📚📚 Todd Kashdan explique depuis longtemps combien la “curiosité” est un trait primordial pour atteindre un but et un “sens” dans la vie, au-delà de la simple recherche du “bonheur” (Kashdan et al., 2013, 2020).
🗓️ Cette curiosité permet de cultiver ce qui est nécessaire pour encourager des penseurs critiques dotés de courage, de résilience, et de passion pour l’apprentissage et la découverte ✳️
🔆 Comment créer ensemble un avenir plus responsable, éthique et juste pour tout le monde ? 🤝
✅ Hétier et Wallenhorst (2023) ont également exploré les défis et opportunités de l’éducation dans le contexte de “l’Anthropocène”.
↗️ S’adapter à cette nouvelle réalité et fournir aux étudiants les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires pour naviguer dans les complexités d’un monde en évolution rapide.
↗️ Dépasser les frontières disciplinaires traditionnelles et adopter des approches transdisciplinaires intégrant les connaissances et les perspectives de plusieurs domaines.
🔋🔋🔋 La question de favoriser la pensée critique, la créativité et la résilience chez les étudiants et de promouvoir la justice sociale et environnementale 🔆🔆
🔍 Consequences of certain economics teachings and popular beliefs…
📌 Recently, the Academy of Management Learning & Education journal offers astonishing perspectives on how economics education can shape our perceptions of honesty and human behavior.
✅ Lindebaum (2024) discusses the role of social psychology in understanding the relationship between individuals and macroeconomic phenomena. The “social character” (Fromm, 1941, 1976) thus generates an alignment of individual desire and social imperatives and, therefore, a gratification of acting according to social and cultural expectations.
✅ Also, Ong et al. (2024) investigate the impact of economics education on popular beliefs concerning “honesty.” 🌀 Did you know that people specializing in economics are likelier to believe that honesty requires effort???? 🌀🌀
✴️ This belief mediates between specialization in economics and unethical behaviors. ✴️ Thus, economics education, and its classical and utilitarian precepts, often reinforces the hypothesis of a “Homo Economicus,” leading students to consider human behaviors through a narrow and self-interested prism (see Fourcade et al., 2015; Urbina & Ruiz-Villaverde, 2019).
❌ Individuals would be “rational” and “self-interested” actors.
🔆 How can Universities and Business Schools rethink their approaches and encourage students to question the presuppositions and hypotheses of classical economic theories?
✅ Colombo et al. (2024: 5) put forth a social-ecological approach to Management Learning and Education by moving away “from exploitative management practices and into a just and sustainable future.”
✅ Stratford (2024) discussed that the current environmental crisis requires a fundamental shift in how we think about education and the role of universities. The author discussed “ecological subjectivity”and the necessity of evolving higher education beyond conventional liberal methods.
📌 The paper suggested that new theoretical and interconnected approaches to teaching and learning in higher education may be developed by utilizing the concepts of the Ecological University, ecological subjectivity, and Anthropocene Intelligence.
✴️ These approaches go beyond the operational emphasis of “greening the academy” and “sustainability” in education and indicate the potential for profound changes in higher education.
📌📌 Some examples, such as “economics teaching, ” were briefly explored to demonstrate how flawed methodological approaches in the classroom could result in a significant lack of Anthropocene Intelligence. Various heterodox economists are already promoting a range of ecological perspectives.
📌📌📌 Stratford (2024) also raised questions about other disciplines, such as psychology, medicine, political science, the humanities, physics, and law, suggesting that a broader ecological transformation is possible.
✳️✳️ By integrating a wider range of perspectives (ontological and epistemological) on human behaviors, we could foster a more nuanced understanding of motivation and human ethics and rethink socio-environmental challenges 🔋🔋
📚 See also on this subject the very didactic book by Heu?reka (Gilles Mitteau, 2024), “Tout sur l’économie, ou presque” in revised and expanded version ✅
📚📚 Todd Kashdan has long explained how “curiosity” is a primordial trait for achieving purpose and “meaning” in life beyond the simple search for “happiness” (Kashdan et al., 2013, 2020).
This curiosity cultivates what is necessary to encourage critical thinkers with courage, resilience, and a passion for learning and discovery.
🔆 How can we create together a more responsible, ethical, and fair future for everyone? 🤝
✅ Hétier and Wallenhorst (2023) also explored the challenges and opportunities of education in the context of the “Anthropocene.”
↗️ Education must adapt to this new reality and provide students with the knowledge, skills, and values necessary to navigate the complexities of a rapidly changing world.
↗️ Education must move beyond traditional disciplinary boundaries and embrace transdisciplinary approaches integrating knowledge and perspectives from multiple fields.
🔋🔋🔋 The matter of fostering critical thinking, creativity, and resilience in students and promoting social and environmental justice 🔆🔆
Colombo, L., Moser, C., Muehlfeld, K., & Joy, S. (2024). Sowing the Seeds of Change: Calling for a Social-Ecological Approach to Management Learning and Education. Academy of Management Learning & Education, amle.2024.0086. https://doi.org/10.5465/amle.2024.0086
Fourcade, M., Ollion, E., & Algan, Y. (2015). The Superiority of Economists. Journal of Economic Perspectives, 29(1), 89–114. https://doi.org/10.1257/jep.29.1.89
Fromm, E. (1976). To Have Or to Be? Harper & Row.
Fromm, E. (1941). Escape from freedom. Farrar & Rinehart.
Hétier, R., & Wallenhorst, N. (2023). Penser l’éducation à l’époque de l’Anthropocène. Editions Le Bord de l’eau.
Kashdan, T. B., Disabato, D. J., Goodman, F. R., & McKnight, P. E. (2020). The Five-Dimensional Curiosity Scale Revised (5DCR): Briefer subscales while separating overt and covert social curiosity. Personality and Individual Differences, 157, 109836. https://doi.org/10.1016/j.paid.2020.109836
Kashdan, T. B., Sherman, R. A., Yarbro, J., & Funder, D. C. (2013). How Are Curious People Viewed and How Do They Behave in Social Situations? From the Perspectives of Self, Friends, Parents, and Unacquainted Observers. Journal of Personality, 81(2), 142–154. https://doi.org/10.1111/j.1467-6494.2012.00796.x
Lindebaum, D. (2024). Management Learning and Education as “Big Picture” Social Science. Academy of Management Learning & Education, 23(1), 1–7. https://doi.org/10.5465/amle.2023.0173
Mitteau, G. H. (2020). Tout sur l’économie, ou presque: Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système. Payot.
Ong, M., Cunningham, J. L., & Parmar, B. L. (2024). Lay Beliefs About Homo Economicus: How and Why Does Economics Education Make Us See Honesty as Effortful? Academy of Management Learning & Education, 23(1), 41–60. https://doi.org/10.5465/amle.2021.0134
Stratford, R. J. (2024). Towards ecological everything – The ecological university, ecological subjectivity and the ecological curriculum. Policy Futures in Education, 14782103241227005. https://doi.org/10.1177/14782103241227005
Urbina, D. A., & Ruiz-Villaverde, A. (2019). A Critical Review of Homo Economicus from Five Approaches. The American Journal of Economics and Sociology, 78(1), 63–93. https://doi.org/10.1111/ajes.12258
A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions.
😁 As a researcher delving into the intricate world of workplace dynamics, my book chapter was recently published, with a study shedding light on the fascinating relationship between abusive supervision, revenge tendencies, forgiveness intentions, and emotional intelligence (Hampton-Musseau, 2024).
📌 In this article, I’ll share some of the unexpected findings that challenge our assumptions about emotionally intelligent individuals and their responses to challenging workplace situations.
📌 In my study, I conducted a randomized scenario-based experiment with 366 participants and found a significant correlation between abusive supervision and increased employees’ revenge tendencies, along with a decrease in their inclination to forgive.
*️⃣ Interestingly, employees with high emotional intelligence demonstrated a greater ability to articulate their emotional responses and exhibited more complex nuances in their affective reactions to abusive supervision.
However, the most intriguing discovery was the dual role emotional intelligence plays as both a first-stage and second-stage moderator *️⃣
🌀 While it helped mitigate revenge inclinations among high-level employees in their interactions with supervisors, it also created a paradoxical effect – a reduction in forgiveness intentions. This unexpected finding suggests that emotional intelligence might not always lead to positive outcomes and that there may be such a thing as “Too Much of a Good Thing” when it comes to emotional intelligence 🌀
✅ My research contributes valuable insights into emotional expertise and regulation, offering a fresh perspective on addressing emotionally challenging workplace experiences. It also opens the door for future investigations into the nuanced and delayed impact of emotional intelligence on various emotional processes and the distinct strategies individuals adopt in response to abusive supervision ✅
🔋 In conclusion, this study emphasizes the importance of understanding emotional intelligence’s complex and unexplored role in shaping employees’ reactions to abusive supervision. By recognizing its intricate influence, organizations can better support their employees and foster healthier, more productive work environments ✴️
✳️ –> Find the article on Emerald Publishing:
Hampton-Musseau, D. (2024). A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions. In N. M. Ashkanasy, A. C. Troth, & R. H. Humphrey (Eds.), Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors (Vol. 19, pp. 85–116). Emerald Publishing Limited. https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005
🚀 Exciting News! The second part of my doctoral thesis has just been included in a new book chapter! 📖✨
—> Delving into the world of emotions, my latest publication explores the power of Strategic Emotional Intelligence in reshaping the narrative on abusive supervision 🧠💡
📚 Title: “A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions.”
🌟 Key Takeaways:
* Uncover the dynamics between abusive supervision, revenge, forgiveness, and Emotional Intelligence.
* Find out how Emotional Intelligence does not act as a superhero, countering abusive behaviors.
* Surprising twists: High EI individuals show lower revenge intentions but also fewer forgiveness intentions.
🌈 Why Does It Matter?
–> This research isn’t just about theories but strategies to combat workplace challenges. Discover how employees with Strategic Emotional Intelligence deal with abusive supervision!
🚨 Study Snapshot:
🧪 Methodology: A scenario-based experiment with 366 participants.
📊 Findings: AS linked positively to revenge and inversely to forgiveness.
✴️ Emotional Intelligence emerges as a “double-edged sword.”
✳️ High EI exhibited better emotional granularity compared to those with low EI (Lisa Feldman Barrett, Batja Mesquita, Todd Kashdan).
🌐 Originality: Novel insights into affective elements (core affect: valence and arousal) and the impact of Emotional Intelligence.
🔗 Future Ideas:
✅ Future research could explore the values and ethical reasons that high-EI employees may have for their actions or thoughts in an abusive context (such as emotion regulation motives) 🌐🚀
💼 Implications for Organizations:
– Having a high level of EI does not guarantee prosocial behavior and suggests that high-EI individuals may navigate processes, such as forgiveness, differently, potentially requiring more time.
– Finally, organizations should encourage responsible and ethical conduct (rules and values) that benefits society (Birgit Schyns, Barbara Wisse, Kimberley Breevaart).
#ExpertiseEmotionnelle 🚀 Des nouvelles passionnantes ! La deuxième partie de ma thèse de doctorat vient d’être incluse dans un nouveau chapitre de livre ! 📖✨
—> Plongeant dans le monde des émotions, ma dernière publication explore le pouvoir de l’intelligence émotionnelle stratégique pour remodeler le récit sur la supervision abusive 🧠💡
📚 Titre : « Un contrepoids aux retours abusifs des superviseurs : lorsque l’intelligence émotionnelle stratégique des employés atténue la vengeance sans déclencher des intentions de pardon. »
🌟 Points clés à retenir :
* Découvrez la dynamique entre la supervision abusive, la vengeance, le pardon et l’intelligence émotionnelle.
* Découvrez comment l’intelligence émotionnelle n’agit pas toujours comme un super-héros, face à des comportements abusifs.
* Des rebondissements surprenants : les individus ayant une IE élevée montrent moins d’intentions de vengeance mais aussi moins d’intentions de pardon.
🌈 Pourquoi est-ce important ?
–> Cette recherche ne porte pas seulement sur des théories mais aussi sur des stratégies pour lutter contre les défis sur le lieu de travail. Découvrez comment les employés dotés d’une intelligence émotionnelle stratégique gèrent la supervision abusive !
🚨 Synthèse de l’étude :
🧪 Méthodologie : Une expérimentation basée sur des scénarios avec 366 participants.
📊 Résultats : AS lié positivement à la vengeance et inversement au pardon.
✴️ L’intelligence émotionnelle apparaît comme une « épée à double tranchant ».
✳️ Un IE élevé présentait une meilleure granularité émotionnelle par rapport aux personnes ayant un IE faible (Lisa Feldman Barrett, Batja Mesquita, Todd Kashdan).
🌐 Originalité : nouvelles perspectives sur les éléments affectifs (affect principal : valence et excitation) et l’impact de l’intelligence émotionnelle.
🔗 Idées futures :
✅ Des recherches futures pourraient explorer les valeurs et les raisons éthiques que les employés à haute IE peuvent avoir pour leurs actions ou leurs pensées dans un contexte abusif (comme les motivations de régulation des émotions) 🌐🚀
💼 Implications pour les organisations :
– Avoir un niveau d’IE élevé ne garantit pas un comportement prosocial et suggère que les individus ayant un niveau d’IE élevé peuvent naviguer différemment dans les processus, tels que le pardon, ce qui peut nécessiter plus de temps.
– Enfin, les organisations devraient encourager une conduite responsable et éthique (règles et valeurs) qui profite à la société (Birgit Schyns, Barbara Wisse, Kimberley Breevaart).
🔍 Mots clés : #Intelligence émotionnelle #Supervision abusive #Soutenabilité
Poursuivons la conversation ! Que pensez-vous de l’expertise émotionnelle sur le lieu de travail et au-delà ? Veuillez partager vos idées ci-dessous ! 👇💬
🙏 Merci à Ashlea Troth, Neal M. Ashkanasy et Ronald H Humphrey/FS/VCU
Refs:
– Hampton-Musseau, D. (2024). A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions. In N. M. Ashkanasy, A. C. Troth, & R. H. Humphrey (Eds.), Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors (Vol. 19, pp. 85–116). Emerald Publishing Limited. https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005
Thrilled to announce that I’ve officially earned my Ph.D. in Organizational Behavior! 🎉
After a journey filled with research, meetings, and many incredible people, I’m excited to share this achievement.
🌟 My thesis, “The Role of Employees’ Emotional Expertise in Confronting Abusive Supervision,” takes a thorough analysis of the intricate world of workplace emotions.
🔸 From Spinoza to sociopsychology, it’s been a ride of discoveries and unexpected insights!
🔍 Unraveling the historical evolution of emotional intelligence, the first co-authored article crafted a narrative that bridges the past with our modern understanding. Three empirical studies uncovered the relevance of emotional expertise in navigating the affective waves with abusive supervision and employee prosocial outcomes.
🤯 Who would’ve thought higher emotional intelligence might sometimes throw a curveball by reducing forgiveness? It’s all in there, challenging assumptions and paving the way for fresh perspectives in organizational behavior.
🌐 Beyond the academic excitement, my thesis isn’t just a document; it’s an invitation for future explorations in the delicate interplay between inherent abilities and acquired responses in the workplace. Emphasizing the importance of emotional abilities is not enough… what are the motives to regulate emotions at work? Fostering ethical policies in a trustworthy and caring environment is crucial! 🔆
🥂 Cheers to the countless hours of dedication, the support of mentors and colleagues, and the uncharted territories of knowledge explored! A massive thank you to everyone who’s been part of this journey. 🙏
Excited about what lies ahead in leveraging emotional expertise to create more sustainable workplace transformations!
Je suis ravi d’annoncer que j’ai officiellement obtenu mon doctorat en comportement organisationnel ! 🎉
Après un parcours rempli de recherches, de rencontres, et de plein de personnes incroyables, j’ai hâte de partager cette réalisation.
🌟 Ma thèse, « Le rôle de l’expertise émotionnelle des employés face à la supervision abusive », plonge en profondeur dans le monde complexe des émotions au travail.
🔸 De Spinoza à la sociopsychologie, ce fut une aventure de découvertes et d’éclairages inattendus !
🤯 Qui aurait pensé qu’une intelligence émotionnelle plus élevée pourrait parfois réduire le pardon ? Tout ceci ouvre la voie à de nouvelles perspectives en matière de comportement organisationnel.
🌐 Et n’oublions pas l’aspect pratique : souligner l’importance de l’expertise émotionnelle et favoriser les politiques éthiques, la confiance et l’équilibre travail-vie personnelle dans un paysage professionnel controversé actuel.
🥂 Un immense merci à tous ceux qui ont fait partie de ce voyage.
🙏 Enthousiasmé de tirer parti de l’expertise émotionnelle pour créer des lieux de travail plus durables !
✳️ Le soin (care) est essentiel à une existence pleine de sens, et le soutien est le langage silencieux de lacompassion qui relie les cœurs en cas de besoin 🧡💛
📌 Spinoza pensait que les humains avaient un élan rationnel pour agir de manière morale (cad bienveillante) envers les autres à partir d’un point de départ de pur intérêt personnel :
“Le désir de faire du bien qu’engendre en nous le fait que nous vivions sous la conduite de la raison, je l’appelle moralité (pietas).” (Eth. IV, Prop. 37, scolie 1).
✅ Spinoza a également déclaré “Le bien que désire pour lui-même tout homme qui pratique la vertu, il le désirera également pour les autres hommes” (Eth. IV, Prop. 37).
🔋 Spinoza a appelé la fortitude, le pouvoir d’agir selon notre entendement, et l’a divisé en deux catégories (Éthique III, Prop 59, Note) :
“Toutes les actions qui résultent de cet ordre d’affections qui se rapportent à l’âme en tant qu’elle pense, constituent la force d’âme (fortitude). Il y en a deux sortes : la fermeté (animositas) et la générosité (generositas).
J’entends par fermeté, ce désir qui porte chacun de nous à faire effort pour conserver son être en vertu des seuls commandements de la raison.
J’entends par générosité, ce désir qui porte chacun de nous, en vertu des seuls commandements de la raison, à faire effort pour aider les autres hommes et se les attacher par les liens de l’amitié.”
🔆 Fermeté et générosité ne sont donc, en réalité, rien d’autre que la compréhension joyeuse de la nécessité (voir Jaquet et al., 2003) 🔆
🌀 En cette nouvelle année qui commence, nous pourrions écouter la citation d’Albert Schweitzer :
“Le but de la vie humaine est de servir, de faire preuve de compassion et de volonté d’aider les autres. C’est seulement alors que nous devenons nous-mêmes de véritables êtres humains.” 🎁
English version:
✳️ Care is essential to a meaningful existence, and support is the silent language of compassion that bridges hearts in times of need 🧡💛
📌 Spinoza thought humans have a rational impetus to act in moral (that is, benevolent) ways toward others from a starting point of pure self-interest:
“The desire to do good generated in us by our living according to the guidance of reason, I call morality” (Eth. IV, Prop. 37, sch. 1).
✅ Spinoza also stated “The good which everyone who seeks virtue wants for himself, he also desires for other men” (Eth. IV, Prop. 37).
🔋 Spinoza called fortitude the power to act following our understanding, and divided it into two categories (Ethics III, Prop 59, Note):
“All the actions which follow from the emotions which are related to the mind insofar as it thinks I ascribe to fortitude, which I divide into strength of mind (animositas) and generosity (generositas).
By ‘strength of mind’ I mean the desire by which each person endeavors from the dictates of reason alone to preserve his own being.
By ‘generosity’ I mean the desire by which, from the dictates of reason alone, each person endeavors to help other people and to join them to him in friendship.”
🔆 Strength of mind and generosity are, therefore, in reality, nothing other than the joyful understanding of necessity (See Jaquet et al., 2003) 🔆
🌀 On this starting new year, we might heed Albert Schweitzer’s quote:
“The purpose of human life is to serve, and to show compassion and the will to help others. Only then have we ourselves become true human beings.” 🎁
Jaquet, C., Sévérac, P., & Suhamy, A. (Eds.). (2003).Fortitude et Servitude. Lectures de l’Éthique IV de Spinoza (1er édition). Kimé.
James, S. (2020). Fortitude: Living in the Light of Our Knowledge. In S. James (Ed.), Spinoza on Learning to Live Together (pp. 197–212). Oxford University Press. https://doi.org/10.1093/oso/9780198713074.003.0014
*️⃣ Le “sandwich de vérité” (Truth Sandwich) a été introduit par le linguiste George Lakoff (2018) pour faire face au problème de la désinformation politique et du cadrage dans le discours public.
Il s’agit d’une stratégie de communication conçue pour contrer les informations fausses ou trompeuses tout en évitant de renforcer ces mêmes faussetés.
L’idée derrière le sandwich de vérité est de présenter la vérité comme le premier et le dernier message, avec la revendication fausse ou trompeuse au milieu.
✳️ Voici un exemple du “sandwich de vérité” appliqué au sujet des limites planétaires et de l’article scientifique de Richardson et al. (2023) “La Terre au-delà de six des neuf frontières planétaires” :
1. Commencez par les faits validés scientifiquement :
Comme présenté dans l’article de Richardson et al. (2023), six des neuf limites planétaires établies sont actuellement transgressées. Ces limites comprennent des éléments critiques tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et la perturbation des cycles biogéochimiques. Ces découvertes indiquent que la Terre se trouve actuellement en dehors d’un espace opérationnel sûr pour l’humanité.
2. Insérez le mensonge :
Certaines personnes persistent à nier ou minimiser l’importance de ces limites planétaires. Elles avancent parfois des arguments qui remettent en question la validité des données scientifiques ou minimisent les impacts potentiels de ces transgressions. Cependant, ces arguments ne sont pas alignés sur le consensus scientifique mondial.
3. Terminez par les faits :
Il est impératif de reconnaître la réalité des limites planétaires transgressées. Les données scientifiques indiquent clairement que les activités humaines ont un impact significatif sur l’environnement, mettant en danger la stabilité des systèmes terrestres. Pour maintenir un environnement sûr et viable pour nous-mêmes et les générations futures, il est essentiel de prendre des mesures collectives sociales, et politiques, significatives pour atténuer ces transgressions, réduire notre empreinte écologique et repenser notre relation avec la planète et ses écosystèmes.
Ce “sandwich de vérité” commence par mettre en évidence les conclusions de l’article scientifique, qui montrent que les limites planétaires sont dépassées, puis mentionne brièvement la dénégation qui existe, pour finir en rappelant l’urgence d’agir pour préserver la biosphère et la planète. Cela permet de mettre en avant les faits scientifiques tout en reconnaissant les défis qui se posent.
✳️ “Nous avons deux choix. Nous pouvons être pessimistes, abandonner et aider à faire en sorte que le pire se produise. Ou nous pouvons être optimistes, saisir les opportunités qui existent sûrement et peut-être aider à rendre le monde meilleur.”
“We have two choices. We can be pessimistic, give up, and help ensure that the worst will happen. Or we can be optimistic, grasp the opportunities that surely exist, and maybe help make the world a better place. Not much of a choice.”
(Chomsky, N., & Polychroniou, p. 308)
Chomsky, N., & Polychroniou, C. J. (2017). Optimism Over Despair: On Capitalism, Empire and Social Change (1er édition). Penguin Books Ltd.
–> see Richardson, K., Steffen, W., Lucht, W., Bendtsen, J., Cornell, S. E., Donges, J. F., Drüke, M., Fetzer, I., Bala, G., von Bloh, W., Feulner, G., Fiedler, S., Gerten, D., Gleeson, T., Hofmann, M., Huiskamp, W., Kummu, M., Mohan, C., Nogués-Bravo, D., … Rockström, J. (2023). Earth beyond six of nine planetary boundaries. Science Advances, 9(37), eadh2458. https://doi.org/10.1126/sciadv.adh2458
–> Un autre article de la revue Nature sur le sujet des “frontières” planétaires plus justes et plus sûres :
Rockström, J., Gupta, J., Qin, D., Lade, S. J., Abrams, J. F., Andersen, L. S., Armstrong McKay, D. I., Bai, X., Bala, G., Bunn, S. E., Ciobanu, D., DeClerck, F., Ebi, K., Gifford, L., Gordon, C., Hasan, S., Kanie, N., Lenton, T. M., Loriani, S., … Zhang, X. (2023). Safe and just Earth system boundaries. Nature, 619(7968), Article 7968. https://doi.org/10.1038/s41586-023-06083-8
Truth Sandwich:
1. Start with the truth. The first frame gets the advantage.
2. Indicate the lie. Avoid amplifying the specific language if possible.
3. Return to the truth. Always repeat truths more than lies.
Hear more in Ep 14 of FrameLab w/@gilduran76
4:37 PM · Dec 1, 2018
–> En fait Lakoff, justifie cette approche comme un “ancrage”, basé sur la manière dont notre cerveau traite les informations et dans “l’effet retour de flamme” (primacy and recency biases).
Face à une fausse affirmation, les personnes peuvent se souvenir davantage de ce mensonge initial que de sa correction.
La technique tente de contrecarrer cet effet en plaçant les faits avérés au début et à la fin du message, pour les rendre plus présents dans l’esprit des gens.
Son efficacité peut varier en fonction du contexte, du public et du mensonge spécifique visé 😉
–> C’est une technique de communication pour renforcer un message.
De toute manière, les climato-dénialistes (voir David Chavalarias ne vont pas être convaincus par des arguments rationnels la plupart du temps… ce sont plus des dispositions affectives ou des enjeux de pouvoir (symbolique ou effectif)…
–> J’avais déjà évoqué ce sujet :
Voir article de Valérie Masson-Delmotte (Journal du CNRS, 12/04/22) :
“Une récente étude allemande montre d’ailleurs que l’on retrouve souvent des caractéristiques communes chez les climatosceptiques comme une idéologie d’extrême-droite, un genre masculin, et une difficulté à gérer des émotions désagréables liées à un sentiment de responsabilité personnelle ou de culpabilité, ou à la perte de certains privilèges.”
–> Je tente d’apporter quelques exemples de résultats scientifiques sur des “portraits” de ces climato-denialistes.
Je ne souhaite pas stigmatiser mais informer sur des certaines réalités. Les effets de groupe (groupthinking) et les désinformations sincères existent.
Cependant, la pression lobbyiste existe et a malheureusement plus d’influence… Voir ces deux articles par exemple : Valérie Masson-Delmotte : https://lejournal.cnrs.fr/articles/il-y-a-encore-aujourdhui-un-deni-de-la-gravite-des-enjeux-climatiques
–> Wullenkord, M. C. (2022). From denial of facts to rationalization and avoidance: Ideology, needs, and gender predict the spectrum of climate denial. Personality and Individual Differences, 193, 111616.
–> Jylhä, K. M., Cantal, C., Akrami, N., & Milfont, T. L. (2016). Denial of anthropogenic climate change: Social dominance orientation helps explain the conservative male effect in Brazil and Sweden. Personality and Individual Differences, 98, 184–187.
–> Lamb, W. F., Mattioli, G., Levi, S., Roberts, J. T., Capstick, S., Creutzig, F., Minx, J. C., Müller-Hansen, F., Culhane, T., & Steinberger, J. K. (2020). Discourses of climate delay. Global Sustainability, 3, E17.
🌍💡 Renforçons nos connaissances en actions pour façonner l’avenir climatique et socio-environnemental ! 🌱✨
🔆 Ces défis nous interpellent tous, et il est crucial d’approfondir notre compréhension des ressorts personnels, inter-individuels et collectifs (Sparkman et al., 2023; Weber et al. 2023).
Des concepts pertinents, tels que la cécité d’inattention (Mack, 2003), l’habituation (Rankin et al., 2009), et la diffusion de responsabilité (Booth, 2012), nous aident à comprendre pourquoi ces enjeux cruciaux ne reçoivent pas toujours l’attention nécessaire et pourquoi il est parfois difficile d’agir collectivement (Papies et al., 2022).
–> Les recherches sur l’influence sociale nous enseigne qu’en nous regroupant pour relever les défis collectifs, nos actions “individuelles” peuvent se propager comme une onde positive.
–> Surtout, les actions climatiques qui sont en accord avec nos valeurs personnelles génèrent des émotions positives et un sentiment de bien-être, car elles sont perçues comme étant significatives, vertueuses et moralement justes (Steg, 2023).
De nombreuses études psychologiques sur le changement climatique ne se concentrent souvent que sur deux aspects pouvant parfois négliger la justice climatique et les dimensions politiques et sociales qui lui sont associées (Barnes et al., 2022; Omotayo Oladejo et al., 2023).
📌 D’une part, certaines approches mettent l’accent sur la responsabilité individuelle, en se focalisant sur les choix de consommation et les comportements individuels, sans remettre en question les problèmes structurels liés à la production et à la consommation dans nos systèmes.
📌 D’autre part, certaines études se concentrent sur les effets psychologiques du changement climatique sur le bien-être individuel, en cherchant principalement à atténuer ces effets par des stratégies d’adaptation et de résilience individuelles.
✳️ Pour construire un avenir durable, nous devons dépasser les barrières individuelles et developper les démarches collectives pour embrasser des changements transformationnels.
Les collaborations interdisciplinaires et les communications transparentes et inclusives sont indispensables pour susciter un véritable mouvement de changement (Ferdinand, 2019).
Comme l’avait déjà souligné Spinoza (Eth. III, 9, scolie) :
“Quand nous nous efforçons à une chose, quand nous la voulons ou aspirons à elle, ou la désirons, ce n’est jamais parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; mais au contraire, si nous jugeons qu’elle est bonne, c’est précisément parce que nous nous y efforçons, nous la voulons, ou aspirons à elle, ou la désirons.”
✅ L’image provient de l’article de Kemp et al. (2022) dans PNAS.
Elle représente les Échecs mondiaux en cascade.
Kemp, L., Xu, C., Depledge, J., Ebi, K. L., Gibbins, G., Kohler, T. A., Rockström, J., Scheffer, M., Schellnhuber, H. J., Steffen, W., & Lenton, T. M. (2022). Climate Endgame: Exploring catastrophic climate change scenarios. Proceedings of the National Academy of Sciences, 119(34), e2108146119. https://doi.org/10.1073/pnas.2108146119
Références
– Barnes B., Barnwell G., Hendricks L. (2022). Editorial: Psychology, environment and climate change: Foregrounding justice (part one). Psychology in Society, 63, 1–5.
– Booth, C. (2012). Bystanding and Climate Change. Environmental Values, 21(4), 397–416.
– Ferdinand, M. (2019). Une écologie décoloniale: Penser l’écologie depuis le monde caribéen. Seuil.
– Mack, A. (2003). Inattentional Blindness: Looking Without Seeing. Current Directions in Psychological Science, 12(5), 180–184.
– Omotayo Oladejo, A., Malherbe, N., & van Niekerk, A. (2023). Climate Justice, Capitalism, and the Political Role of the Psychological Professions. Review of General Psychology, 10892680231175394.
– Papies, E. K., Barsalou, L. W., Claassen, M. A., Davis, T., Farrar, S. T., Gauthier, E., Rodger, A., Tatar, B., Wehbe, L. H., & Werner, J. (2022). Chapter Three—Grounding motivation for behavior change. In B. Gawronski (Ed.), Advances in Experimental Social Psychology (Vol. 66, pp. 107–189). Academic Press.
– Rankin, C. H., Abrams, T., Barry, R. J., Bhatnagar, S., Clayton, D. F., Colombo, J., Coppola, G., Geyer, M. A., Glanzman, D. L., Marsland, S., McSweeney, F. K., Wilson, D. A., Wu, C.-F., & Thompson, R. F. (2009). Habituation revisited: An updated and revised description of the behavioral characteristics of habituation. Neurobiology of Learning and Memory, 92(2), 135–138.
– Steg, L. (2023). Psychology of Climate Change. Annual Review of Psychology, 74(1), 391–421.
– Sparkman, G., Hackel, L. M., Crosby, J. R., Gross, J. J., & Hard, B. M. (2023). Connecting Introductory Psychology to Climate Change Can Empower Students. Teaching of Psychology, 009862832311779.
– Weber, E. U., Constantino, S. M., & Schlüter, M. (2023). Embedding Cognition: Judgment and Choice in an Interdependent and Dynamic World. Current Directions in Psychological Science, 09637214231159282.
#OneEarth
🌍💡 Let’s enhance our knowledge and take action to shape the future of climate and socio-environmental well-being! 🌱✨🔆
These challenges concern us all, and it’s crucial to deepen our understanding of individual, interpersonal, and collective dynamics (Sparkman et al., 2023; Weber et al., 2023).
Relevant concepts such as inattentional blindness (Mack, 2003), habituation (Rankin et al., 2009), and diffusion of responsibility (Booth, 2012) help us comprehend why these crucial issues don’t always receive the necessary attention and why collective action can be challenging (Papies et al., 2022).
—> Research on social influence teaches us that our “individual” actions can spread like a positive wave when we come together to address collective challenges.
—> Especially climate actions aligned with our personal values generate positive emotions and a sense of well-being as they are perceived as meaningful, virtuous, and morally just (Steg, 2023).
❌ Many psychological studies on climate change often focus on only two aspects, occasionally neglecting climate justice and its associated political and social dimensions (Barnes et al., 2022; Omotayo Oladejo et al., 2023).
📌 On the one hand, some approaches emphasize individual responsibility, focusing on consumption choices and individual behaviors without questioning the structural issues related to production and consumption in our systems.
📌 On the other hand, certain studies concentrate on the psychological effects of climate change on individual well-being, primarily seeking to mitigate these effects through individual adaptation and resilience strategies.
✳️ To build a sustainable future, we must transcend individual barriers and develop collective approaches to embrace transformative changes. Interdisciplinary collaborations and transparent, inclusive communication are essential to ignite a genuine movement of change (Ferdinand, 2019).
As Spinoza highlighted (Eth. III, 9, scholium):
“When we strive for something, when we want it or aspire to it, or desire it, it is never because we judge it to be good; on the contrary, if we judge it to be good, it is precise because we strive for it, want it, aspire to it, or desire it.”
Kemp et al. (2022). Cascading global climate failure. This is a causal loop diagram, in which a complete line represents a positive polarity (e.g., amplifying feedback; not necessarily positive in a normative sense) and a dotted line denotes a negative polarity (meaning a dampening feedback).