Apprendre des luttes des autres (non-blancs) – Learning from other (non-white) struggles

Apprendre des luttes des autres (non-blancs)

Learning from other (non-white) struggles

Julia Steinberger – Feb 24, 2019 – Traduction française (DHM)

https://jksteinberger.medium.com/learning-from-other-non-white-struggles-74cb5651099b

Cet article est une réponse personnelle à l’article récent de Mary Annaïse Heglar, “Sorry, Y’all, but Climate Change Ain’t the First Existential Threat”, alors lisez-le d’abord. Dans sa conclusion, elle déclare :

Alors, la prochaine fois que vous voudrez “éduquer” les communautés de couleur sur le changement climatique, rappelez-vous qu’elles ont encore plus à vous apprendre sur la construction de mouvements, sur le courage, sur la survie.

Mary Annaïse a reçu de nombreux commentaires en réponse, y compris des demandes qu’elle produise, comme sur un plateau, ces idées dont le mouvement climatique/écocide a besoin. Ce n’est catégoriquement pas son travail, mais peut-être puis-je aider. Je suis blanche. Je viens d’un milieu privilégié. Mais je suis aussi à moitié juive, et ma famille du côté de mon père (d’origine allemande) sont des survivants de l’Holocauste. J’ai des parents qui ont été assassinés à Auschwitz. Ma mère (américaine) est une antiraciste dévouée et était une dirigeante de la NAACP à son université. Alors peut-être en conséquence, enfant, j’ai beaucoup lu sur les luttes : la résistance (juive et socialiste pendant la Seconde Guerre mondiale), l’abolitionnisme, l’anti-ségrégation, l’indépendance irlandaise, l’anti-apartheid, l’anti-colonialisme, le post-colonialisme, le féminisme… et j’ai continué à lire depuis. Voici donc mes leçons tirées de la lecture d’autres luttes, principalement non-blanches. Les vôtres pourraient être différentes, mais vous devez commencer à lire et à apprendre. Ces leçons sont pas optionnelles : elles concernent le meilleur et le pire de l’humanité.

Leçon 1 – Avoir raison ne suffit pas : pour gagner, nous devons nous battre

“L’impréparation des classes éduquées, le manque de liens pratiques entre elles et la masse du peuple, leur paresse et, disons-le, leur lâcheté au moment décisif de la lutte entraîneront des accidents tragiques.” Frantz Fanon, Les Damnés de la terre

La leçon 1 est peut-être la plus importante pour le mouvement climatique. L’histoire que nous apprenons à l’école est stérilisée, aseptisée, rendue sûre pour nos dirigeants : ceux qui sont actuellement au pouvoir. La principale façon dont l’histoire est aseptisée est de présenter le progrès, en particulier le progrès fondé scientifiquement (comme “tous les êtres humains naissent égaux”), comme automatique, inévitable, lentement mais sûrement et certainement en mouvement. C’est une vision dangereuse de l’histoire, et il faut impérativement la désapprendre si nous voulons faire de réels progrès.

Selon cette vision de l’histoire, les maux et les outrages du passé, tels que l’esclavage, ne sont que de simples aberrations temporaires de la déraison ou du manque d’illumination. Les gens avaient des esclaves, haïssaient les Juifs, discriminaient les Noirs, etc., parce que, d’une manière ou d’une autre, ils ne les connaissaient tout simplement pas assez. Une fois qu’ils ont été (poliment) informés de l’erreur de leurs voies, ils se sont lentement mais sûrement réformés, et c’est ainsi que la marche de l’histoire fonctionne, et qu’avec le temps, nous obtenons de meilleures sociétés. Quand je le dis aussi brutalement, il est évident que cette vision de l’histoire est fausse. Mais c’est toujours ainsi que la plupart des militants blancs et des climatologues voient le mouvement climatique : comme un mouvement dont le rôle est principalement d’informer d’une erreur, afin que la marche de la raison et de l’illumination puisse reprendre son cours légitime et automatique.

Rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité. Rien ne pourrait être plus dangereux comme vision du monde. Le mouvement pour arrêter le changement climatique et les crises écologiques n’est pas simplement un mouvement pour informer (poliment, rappelez-vous) les pouvoirs en place, et leur laisser (poliment) le soin de s’en occuper. C’est un combat à mort (le leur, celui des industries des combustibles fossiles et de leurs amis – ou le nôtre, l’humanité, nos enfants, d’innombrables autres êtres vivants). Ceux qui sont au pouvoir bénéficient de la situation actuelle et n’ont aucune incitation à changer. Le simple fait d’être conscient du changement climatique en tant que réalité scientifique ne suffira PAS. Plus tôt nous réaliserons que nous sommes confrontés à une véritable lutte sociale, politique et économique, mieux ce sera. J’en ai parlé un peu ici : “Dérèglement climatique, capitalisme et démocratie.”

Pour terminer cette leçon, voici le passage d’un classique de Frederick Douglass. Lisez-le, apprenez-le, imprégnez-vous-en, vivez-le.

“S’il n’y a pas de lutte, il n’y a pas de progrès. Ceux qui prétendent favoriser la liberté et qui déprécient l’agitation sont des hommes qui veulent des récoltes sans labourer le sol. Ils veulent la pluie sans le tonnerre et les éclairs. Ils veulent l’océan sans le rugissement terrible de ses nombreuses eaux. Cette lutte peut être morale, ou elle peut être physique, ou elle peut être à la fois morale et physique, mais ce doit être une lutte. Le pouvoir ne concède rien sans une revendication. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais.”

 

Leçon 2 – L’opprimé voit l’oppresseur mieux qu’il ne se voit lui-même

“La prescription du remède correct dépend d’une analyse rigoureuse de la réalité.” Ngũgĩ wa Thiong’o, Décoloniser l’esprit : La politique de la langue dans la littérature africaine

La leçon 2 est importante pour le mouvement climatique, car nous venons souvent de sociétés, de cultures, de classes sociales, d’ethnies et/ou de castes privilégiées, ce qui signifie que nous avons bénéficié de l’oppression des autres : notre chance dans la vie a été construite sur la malchance (délibérément organisée et conçue) de beaucoup d’autres. [Bien sûr, souvent, les opprimés dépendent aussi de la survie des autres pour leur survie – ce n’est pas le propos. Ce n’est pas un concours de pureté, c’est une leçon pour voir nos sociétés pour ce qu’elles sont vraiment.] Ce n’est pas une leçon agréable à apprendre, et souvent la réaction est, en quelque sorte compréhensible, le déni de diverses sortes, comme “Je n’ai jamais personnellement opprimé personne” ou “Je suis une personne entièrement méritocratique qui ne dépend de personne ni de rien ni de la société industrielle de quelque manière que ce soit” ou “J’ai des aspects de mon identité ou de mon expérience qui ont également été opprimés, donc je suis au-dessus de toute critique ou réflexion sur ce sujet.” Je vais supposer que mes lecteurs sont adultes et ont surmonté leur précieux moi sur ce point, et sont prêts à apprendre.

La raison pour laquelle cette leçon est importante est que les sociétés construites sur l’oppression et l’exploitation ont des angles morts intégrés. Il s’avère (un peu heureusement) qu’opprimer les autres est vraiment, vraiment inconfortable, et les individus et les sociétés feront de grands efforts pour inventer des histoires pour justifier leur oppression ou la rendre invisible, juste pour pouvoir continuer à fonctionner. Les exemples de justifications sont “c’est pour leur propre bien”, “ils sont inférieurs, ils ont donc besoin d’un coup de main”, “ils ne ressentent pas la douleur ou les difficultés comme nous, vous savez, ce n’est pas pareil”, “leurs notes à l’école n’étaient pas aussi bonnes que les miennes, ils n’ont pas fait attention, il est donc juste et normal qu’ils soient obligés de travailler dans des conditions précaires pour des salaires de misère”, “l’économie du ruissellement signifie que l’accumulation obscène de richesses est bonne pour les pauvres”, “le développement exige des emplois misérables, dans quelques décennies, ils nous remercieront de les avoir fait travailler à mort pour fabriquer nos I-phones/vêtements/quoi que ce soit”. Sous une forme ou une autre, nous nous faisons ces justifications tout au long de nos journées, pour nous permettre de consommer les produits que nous utilisons et de participer aux économies dans lesquelles nous vivons. Si nous cessons de faire ces justifications, ou cessons de les croire, notre vie quotidienne devient beaucoup plus difficile, car à chaque étape, nous réalisons que nous sommes rendus complices de l’exploitation et de l’oppression.

Les exemples de rendre l’exploitation invisible existent dans toute notre culture (la littérature, émissions de télévision, les films ne placent généralement pas les pauvres au centre de l’histoire), mais aussi la géographie (cacher la pauvreté à la périphérie, hors des rues principales) et la honte. La pauvreté et l’exploitation pourraient être (et avouons-le, sont) tout autour de vous, et vous ne le verriez pas nécessairement. Parce qu’être riche et chanceux est le paramètre par défaut dans notre culture, celui auquel nous sommes tous censés aspirer, être pauvre entraîne la honte et la dissimulation comme un devoir. Les enfants qui vont à l’école affamés aux États-Unis et au Royaume-Uni ne le proclament pas sur des pancartes : ils le cachent avec honte à leurs camarades de classe, en espérant que quelqu’un partagera spontanément un déjeuner avec eux, ou laissera quelques restes. À moins que vous n’ayez été pauvre ou que vous n’ayez appris des pauvres, la pauvreté vous sera invisible.

Pourquoi est-il important pour le mouvement climatique de voir la pauvreté et l’exploitation ? La réponse ne réside pas seulement dans l’éthique ou la morale (vous ne pouvez pas être une personne bonne ou entière si vous n’êtes pas prêt à voir la souffrance des autres – c’est assez vrai, mais ce n’est pas le point complet ici). Faire face au dérèglement climatique et aux crises écologiques, et agir à grande échelle, nécessitent un redémarrage de nos sociétés. Oubliez ça : ce n’est pas un redémarrage dont nous avons besoin, c’est une refonte complète à l’échelle de la civilisation. Et pour changer nos sociétés, nous devons lutter, voir la leçon 1. Et pour lutter, nous devons savoir ce que nous luttons pour changer, ce contre quoi nous nous battons. Et pour ce faire, nous devons voir nos sociétés clairement, les comprendre complètement, afin de planifier notre lutte en conséquence, et ne pas nous faire prendre à faire des erreurs de débutant. Personne n’a le temps pour ça, certainement pas la planète.

Or, il y a des gens qui comprennent déjà, savent, voient et théorisent très clairement nos sociétés : les pauvres, les opprimés, les exploités. Le colonisé a toujours une connaissance beaucoup plus claire du colonisateur que le colonisateur lui-même (paraphrasant Ngũgĩ wa Thiong’o) : sa survie et celle de sa famille et de sa communauté dépendent de cette connaissance plus claire, sans illusion ni fantasme. Les pauvres et les opprimés ont, à travers leur expérience et leur survie, recueilli les connaissances dont nous, la majorité privilégiée au sein du mouvement climatique/écocide, avons besoin en ce moment pour faire face, comprendre et changer nos sociétés. Nous devons apprendre d’eux : les écouter, les lire, les interviewer, les traduire, prendre ce qu’ils disent de nos sociétés, de nos politiques et de nos économies extrêmement au sérieux, comme si nos vies en dépendaient. Parce que c’est le cas.

Leçon 3 – L’oppresseur est impitoyable et ne reculera devant rien

“Dans une tentative de changement, nous devons enlever nos manteaux, être prêts à perdre notre confort et notre sécurité, nos emplois et nos positions de prestige, et nos familles. Une lutte sans victimes n’est pas une lutte” — Steve Biko

 

Ceux d’entre nous qui ont des privilèges sont un peu comme les enfants préférés d’une famille patriarcale dysfonctionnelle de l’Ancien Testament. On nous permet de croire que nous sommes dans une famille gentille, avec des parents gentils, que tout va bien, vraiment. Mais sous la surface se cache un système impitoyable d’acquiescement au pouvoir, et nous devons prendre conscience de ce système, si nous voulons réussir dans notre lutte pour changer la base des ressources et les technologies de nos sociétés industrielles. Dès que l’enfant préféré se rebelle contre le pouvoir des parents, du capital fossile et de leurs gouvernements complices, il se retrouvera attaqué, avec des privilèges révoqués, et dans des cas extrêmes exilé et expulsé.

Cela a été le cas pour les climatologues, qui sont passés de leur existence privilégiée habituelle d’universitaires ou de chercheurs de laboratoires nationaux à devenir la cible de campagnes de diffamation bien financées, médiatisées et coordonnées, de poursuites spécieuses, de harcèlement vicieux, avec des financements et des programmes entiers réduits et leurs conclusions réduites au silence. Rien dans leur expérience précédente et leurs attentes professionnelles n’aurait pu les préparer à un tel changement de fortune, de l’enfant préféré au souffre-douleur. Le résultat de ce manque de préparation a été tragique, non seulement pour les individus dont les vies et les carrières ont été bouleversées, mais aussi pour l’efficacité de l’information scientifique et des progrès en matière d’action climatique. De précieuses décennies ont été perdues pendant que la communauté scientifique vacillait, chancelait sous le choc, essayait de comprendre l’attaque soutenue qu’elle subissait et comment y répondre. Les historiens des sciences comme Naomi Oreskes et Eric Conway, auteurs de “Merchants of Doubt”, ont aidé à expliquer le contexte historique et les tactiques des actions des grandes industries (tabac et combustibles fossiles) contre la science, et les scientifiques ont appris, lentement, comment répondre aux attaques et tenter de regagner la confiance du public, qui avait été influencée et malmenée par des controverses fabriquées.

Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre plus de temps, nous devons donc être mieux préparés. Les forces contre lesquelles nous nous battons sont puissantes, peut-être les plus puissantes à avoir jamais parcouru la surface de la terre. Elles ne reculeront devant rien, et nous pouvons nous attendre à ce qu’elles ne reculent devant rien. Attaques, verbales et physiques, chantage, sanctions financières, enchevêtrements judiciaires, menaces contre nos communautés et nos familles – rien. Et plus tôt nous accepterons la réalité du pouvoir et de la violence de ces industries, mieux nous serons en mesure d’anticiper, de déjouer, de faire face et de répondre à leurs attaques. Nous devons apprendre à anticiper et à utiliser les attaques elles-mêmes, en retournant l’élan et la force de nos adversaires contre eux. Lire les récits de la résistance anti- et post-coloniale n’est pas facultatif ici : nous devons apprendre des autres qui ont affronté des forces aussi inégales dans le passé, acquérir leur sagesse, appliquer leurs enseignements.

–> Il convient de noter ici que nous vivons également à l’époque des médias sociaux, de l’argent noir et de l’intelligence artificielle, les ingrédients de la guerre de l’information. Comprendre comment les États autoritaires créent le chaos de l’information et obtiennent ainsi des populations désorientées, mal orientées, épuisées et indifférentes, sera crucial dans le mouvement climatique également. Mes sources de référence ici sont Carole Cadwalladr, Caroline Orr, Peter Jukes, Sarah Kendzior et Andrea Chalupa (ces deux dernières de Gaslit Nation). Ils sont tous blancs, oui, mais ils luttent contre des forces plus puissantes et ont des idées dont nous avons besoin à cette époque.

Leçon 4 – Ne vous laissez pas apaiser par de belles paroles ou des demi-mesures

“Dem wi’ side wid oppressah W’en di goin’ get ruff Side wid aggressah W’ en di goin’ get tuff” — lyrics from Linton Kwesi Johnson de “Di Black Petty Booshwah”

 

La leçon précédente portait sur la violence pure et simple, mais il existe d’autres tactiques auxquelles nous pouvons nous attendre de la part du pouvoir alimenté par les combustibles fossiles. Celles-ci comprennent l’accord de surface, voire la cooptation, mais la poursuite des activités comme d’habitude. Les politiques spécifiques du mouvement climatique peuvent être adoptées, mais édulcorées et retardées jusqu’à l’inefficacité. Les actions symboliques, comme la déclaration d’urgences climatiques, seront rapidement oubliées au profit du véritable programme d’expansion des aéroports et des autoroutes. Les taxes sur le carbone seront introduites, mais à des niveaux dérisoires, incompatibles avec la réduction des bénéfices des industries alimentées par les combustibles fossiles, et encore moins avec leur mise hors d’état de nuire. Certains individus au sein du mouvement seront amenés comme figures de proue, élus ou nommés à des postes de prestige, et ainsi, espérons-le, corrompus par la proximité du pouvoir. La tactique habituelle de diviser pour mieux régner appartient à cette catégorie.

Encore une fois, les luttes précédentes ont été confrontées à de multiples itérations inventives de ces tactiques, et ont appris à les gérer de diverses manières créatives. L’urgence des crises climatiques et écologiques entrelacées facilite la détection des faux soutiens : il n’y a plus de retard ou de compromis possible, pas beaucoup de place pour le donnant-donnant. Cela ne signifie pas que certaines décisions et options n’exigeront pas un certain niveau de compromis, mais que ce compromis doit être maintenu à un niveau élevé de préservation de la vie future, par rapport à d’autres options.

Leçon 5 : Apprendre à s’organiser, apprendre à se battre

“Nous pouvons tous obtenir plus ensemble que séparément. Et c’est ainsi que nous gagnons du pouvoir. Le pouvoir est la capacité d’atteindre un but, le pouvoir est la capacité d’affecter le changement, et nous avons besoin de pouvoir.” —Dr. Martin Luther King Jr.

 

Les conclusions des quatre leçons précédentes sont que nous, chacun d’entre nous, devons contribuer à la construction d’un vaste mouvement pour la survie, atteignant tous les coins du globe, toutes les sections de la société, tous les secteurs de l’économie, toutes les agences gouvernementales, grandes ou petites. C’est évidemment une tâche immense, bien que les grèves étudiantes massives en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, et leur soutien par les parents, les politiciens et les universitaires indiquent déjà ce qui pourrait être réalisé avec un effort plus large.

Construire des mouvements est un travail, cependant, et un travail auquel nos cultures actuelles ne nous préparent délibérément pas. Nous sommes meilleurs pour regarder des publicités à la télévision que pour aller rencontrer nos voisins pour discuter de ce que nous pourrions faire ensemble pour atteindre un avenir meilleur. Cela, en soi, devrait être l’épitaphe de notre civilisation actuelle. Ici, encore une fois, nous pouvons apprendre énormément des efforts passés et actuels des communautés de couleur : sur la qualité du processus, sur la centralisation des voix diverses et non privilégiées, sur la construction de coalitions de but et de principe, plutôt que de se laisser entraîner dans des débats égocentriques de “je-suis-plus-juste-que-toi” sur les détails des tactiques.

Construire un mouvement et gagner la lutte sont les deux faces d’une même pièce : notre efficacité à nous organiser fixera le niveau d’ambition que nous pouvons atteindre dans nos victoires, tandis que la permanence de nos réalisations et leur continuation dépendent entièrement de l’existence du mouvement pour le soutenir.

Application dans l’action climatique, et autres sujets de réflexion

Ainsi se terminent mes 5 leçons. Elles sont mon interprétation personnelle, mais elles ne sont pas les miennes : elles ne viennent pas que de moi. Ce sont des noyaux de connaissances et de sagesse que j’ai glanés en lisant des personnes de couleur sur leurs luttes. 

“Repairing the future? Reflections and experiences from political ecology” – Congress of the Political Ecology Ateliers 2025

Presentation

The Atécopol (“Atelier d’Écologie Politique” in French), as political ecology ateliers, aims to work with and for society on collective actions that allow us to understand socio-ecological challenges and (re)act on them. Created in recent years by French scholars and supported by the French Center for National Scientific Research, they offer an original variation of political ecology in terms of its form (a community of scientists rather than a field of research) and scope (all disciplines, both in matter and life, as well as in human and social sciences).

This conference aims to open the field of political ecology research to the entire academic community and strengthen the articulation of ecology with social questions in the face of the current weakening of democracies. It will focus on better understanding the obstacles hindering actions toward global sustainability and further exploring the levers and alternatives that can help us move away from unsustainable future trajectories. For this purpose, we invite participants to come and “repair the future” and create new alliances among academics and beyond over three days.

With a focus on interdisciplinary dialogue between science and society, we encourage various people or groups to submit proposals: researchers, students, representatives of associations or groups, artists, professionals from the public and private sectors, etc.

The conference will prefer participatory forms of communication that facilitate dialogue and exchanges.

“Repairing the future? Reflections and experiences from political ecology” - Congress of the Political Ecology Ateliers 2025
“Repairing the future? Reflections and experiences from political ecology” – Congress of the Political Ecology Ateliers 2025

Illustration : ©Yug – @guylebesnerais https://yugbd.blogspot.com/

Main committee

  • Alex Ayet (physique de l’atmosphère, GIPSA-lab, CNRS, Grenoble)
  • Jean-Baptiste Bahers (géographie, ESO-CNRS, Atécopol de Nantes)
  • Christine Bauza (plateformes d’expertise CNRS, MSHS-T, Atécopol Toulouse)
  • Sylvia Becerra (sociologie des risques, CNRS, Géode, UT2J, Atécopol Toulouse)
  • Anaïs Belchun (paysage, LAREP, ENSP Versailles, Atécopol Toulouse)
  • Sylvie Blangy (recherche action participative, CEFE, CNRS, Atécopol Montpellier)
  • Mireille Bruyère (économie, CERTOP, UT2J, Atécopol Toulouse)
  • Julian Carrey (physique, Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-Objets, Atécopol Toulouse)
  • Jérémie Cavé (écologie territoriale, IRD, GET-UT3, Atécopol Toulouse)
  • Charline Collard (droit des affaires et management de ressources humaines, TBS Education, Atécopol Toulouse)
  • Claire Couly (ethnobiologie, living lab, MSH Bretagne, Épolar)
  • Christel Cournil (droit public, LASSP, Sciences Po Toulouse, Atécopol Toulouse)
  • Pacôme Delva (physique, Sorbonne Université, Reprises de savoirs, Écopolien)
  • Emmanuel Ferrand (mathématiques – Sorbonne U, Écopolien)
  • Nathalie Fromin (écologie du sol, CEFE, CNRS, Atécopol Montpellier)
  • Olivier Gallot-Lavallée (science transdisciplinaire, G2Elab, Univ. Grenoble Alpes, CAMPUS d’après)
  • Adeline Grand-Clément (histoire grecque, PLH, UT2J, Atécopol Toulouse)
  • Steve Hagimont (histoire contemporaine, Institut d’Etudes Politiques, Atécopol Toulouse)
  • Jean-Michel Hupé (écologie politique, FRAMESPA, CNRS, Atécopol Toulouse)
  • Odin Marc (géosciences, GET, CNRS, Atécopol Toulouse)
  • Stéphanie Mariette (biologie de l’évolution, Biodiversité Gènes et Communautés INRAE, Abécopol)
  • Manuel Mercier (neurosciences, Institut de Neurosciences des Systèmes, INSERM, AtécopolAM)
  • Françoise Mignon (sciences du langage, UPVD / CRESEM, Cat’Écopol)
  • Éléonore Mounoud (sciences de gestion, CentraleSupélec, Université Paris Saclay, Écopolien)
  • Thierry Moutin (océanographie, MIO, Aix-Marseille Université, AtécopolAM)
  • Marie-Pierre Ramouche (études Hispaniques, UPVD, CRESEM, Cat’Écopol)
  • Éric Rémy (sciences de gestion, Université Perpignan Via Domitia, Cat’Écopol)
  • Matthieu Romagny (mathématique, IRMAR, Université Rennes 1, Épolar)
  • Sébastien Rozeaux (histoire contemporaine, FRAMESPA, UT2J, Atécopol Toulouse)
  • Manon Sala (sociologie et sciences de l’éducation, Université Paris Cité, Écopolien)
  • Bernard Schéou (économiste, ART-Dev, Université de Perpignan, Cat’Écopol)
  • Éric Tannier (biologie, INRIA Lyon, Fabrique des Questions Simples)
  • Laure Teulières (histoire contemporaine, FRAMESPA, UT2J, Atécopol Toulouse)
  • Jean-Louis Tornatore (anthropologie, LIR3S, Université de Bourgogne, Penser les Transitions)
  • Aline Vernier (physique, LOA, Ecole Polytechnique, Écopolien).

Scientific committee

  • Geneviève Azam, maîtresse de conférences en économie, Université Toulouse – Jean Jaurès
  • Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe, professeure émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Christophe Bonneuil, historien des sciences, Centre Alexandre Koyré, EHESS, MNH, CNRS
  • Olivier Brossard, professeur de sciences économiques, LEREPS, Sciences Po Toulouse
  • Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS, Cerfacs, Université Toulouse III – Paul Sabatier
  • Wolfgang Cramer, écologue, directeur de recherche au CNRS, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE)
  • Catherine Jeandel, océanologue, directrice de recherche au CNRS, Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS), OMP, Université Toulouse III – Paul Sabatier
  • Agnès Labrousse, maîtresse de conférences en économie, Université de Picardie, CRIISEA et associée au CEMI-EHESS
  • Emmanuel Prados, chercheur INRIA, responsable de l’équipe de recherche Soutenabilité, Transition, Environnement, Économie biophysique et Politiques locales (STEEP), INRIA Grenoble Rhône-Alpes et Laboratoire Jean Kuntzmann

What lies beyond tugging emotional heartstrings with Grand Challenges? – EGOS Conference, Milano – July 2024

EGOS2024
I am back from Milano, where I enjoyed meeting outstanding scholars. After gaining insights from various papers on emotions and institutions, I presented my latest work on “What lies beyond tugging emotional heartstrings? Actors and institutional-rooted dynamics with grand challenges.”

In this scoping review, I introduced innovative ontological, epistemological, and theoretical perspectives by investigating the role of “affect” and “emotions” within the context of Grand Challenges (GCs), such as climate change.

This also investigates the connection between core values, emotional responses, and disparities in public reactions, emphasizing the need for tailored climate communication strategies.

Emergent crises are rooted in institutional inadequacies and imbalances. Avoidance and denial are also deeply embedded in institutional practices and societal norms.

Therefore, management researchers must be actively committed rather than merely delegating these issues to environmental scientists. This critical approach is paramount for enabling energizing and sustainable narratives and practices in the face of global crises.

Nurturing respect, awareness, consideration, and empathy among humans and towards non-human elements is essential for achieving a more sustainable and fair coexistence. Recently, Dahlmann (2024) proposed a new conceptualization of sustainability as the “pursuit of life,” recognizing the interdependence of human and ecological systems.

My presentation was part of Sub-theme 43: Institutions and People at Crossroads: The Hidden Role of Emotions in Understanding Actions and Disruptions, led by the three fantastic 🌟 Rongrong Zhang, 🌟 Simona Giorgi (online), and Maxim Voronov 🌟

There were so many fascinating conversations and presentations!
And thanks to everyone for enacting and sharing such resonant emotional moments 🙏

🌟 I am also grateful to all committed students for organizing and helping and to all the much-needed working people who are often hidden and underrecognized (food, catering, cleaning, etc.) 🌟

#TSMResearch UniversityBicocca Sustainability Emotions

Ref:
– Dahlmann, F. (2024). Conceptualising Sustainability as the Pursuit of Life. Journal of Business Ethics. https://doi.org/10.1007/s10551-024-05617-y

EGOS-2024

🌟 🌍 La décroissance, voie viable vers la durabilité et le bien-être…

Degrowth

📉 La décroissance, voie viable vers la durabilité et le bien-être…
📚 Deux articles récents explorent ce concept en profondeur.

✴️ La science au cœur de la décroissance
Hickel et al. (2022) dans Nature soulignent l’importance de la science pour le succès de la décroissance.

1. Dépasser le PIB – Développer des indicateurs de bien-être plus complets que la simple croissance économique.
2. Surmonter les obstacles – Comprendre et adresser les défis sociaux et politiques liés à la mise en œuvre de la décroissance.
3. Nouveaux modèles économiques – Explorer des alternatives qui privilégient la suffisance et la redistribution à la croissance effrénée.
4. Le rôle de la technologie – Évaluer le potentiel des technologies pour soutenir une stratégie de décroissance.

🏆🏆 Des politiques concrètes pour la décroissance selon Hickel et al. (2022) :
🔋 1. Réorienter la production – Réduire les secteurs gourmands en ressources comme les énergies fossiles, la mode rapide et l’obsolescence programmée.
🚒 2. Investir dans les services publics – Prioriser l’accès universel aux soins de santé, à l’éducation et aux énergies renouvelables, pour un meilleur impact social avec une moindre consommation de ressources.
🍏 3. Garantie d’emplois verts – Créer des emplois axés sur les besoins environnementaux et sociaux, comme les énergies renouvelables ou la restauration des écosystèmes.
🎨 4. Réduction du temps en emploi – Abaisser l’âge de la retraite, encourager le travail à temps partiel ou adopter une semaine de quatre jours, pour diminuer les émissions et libérer du temps pour le bien-être.
🌍 5. Développement durable – Annuler les dettes injustes et impayables des pays à faible et moyen revenu, promouvoir un commerce équitable et permettre aux pays à faible revenu de réorienter leurs économies vers des objectifs sociaux.

🌟 Aussi, Marquis (2024) dans Harvard Business Review rappelle la nécessité de repenser notre modèle économique, et démonte trois mythes concernant la “croissance durable”…🌟

*️⃣ Mythe 1 : La transition énergétique – Passer entièrement aux énergies renouvelables est illusoire. Elles ne font qu’augmenter les sources d’énergie existantes, entraînant une augmentation nette de la consommation (voir aussi Fressoz, 2024).
*️⃣ Mythe 2 : L’efficacité énergétique – L’efficacité accrue conduit souvent à des émissions totales plus élevées en raison de l’effet rebond. Les entreprises communiquent sur l’intensité de leurs émissions de carbone plutôt que sur leurs émissions totales, masquant les progrès réalisés.
*️⃣ Mythe 3 : L’innovation – Les innovations technologiques comme l’hydrogène vert, la capture du carbone et la géo-ingénierie promettent beaucoup et livrent peu. Les impacts environnementaux de l’extraction des matières premières pour les véhicules électriques et de la production et de l’élimination des batteries sont graves et souvent ignorés.

Décroissance Soutenabilité JusticeSociale

Degrowth can work — here’s how science can help

Degrowth: A Viable Path Towards Sustainability and Well-being?

#Degrowth is gaining traction as a potential solution to our planet’s environmental and social crises. Two recent articles examined this concept in detail.

Science at the Heart of Degrowth

Hickel et al. (2022) in Nature emphasized the crucial role of science in achieving successful degrowth. They identified four key areas:

  1. Beyond GDP: Develop more comprehensive indicators of well-being that go beyond mere economic growth.

  2. Overcoming Barriers: Understand and address the social and political challenges of implementing degrowth.

  3. New Economic Models: Explore alternatives that prioritize sufficiency and redistribution over relentless growth.

  4. The Role of Technology: Evaluate the potential of technologies to support a degrowth strategy.

Concrete Degrowth Policies According to Hickel et al. (2022):

** 1. Reshape Production: Reduce resource-intensive sectors like fossil fuels, fast fashion, and planned obsolescence.

** 2. Invest in Public Services: Prioritize universal access to healthcare, education, and renewable energy for a better social impact with lower resource consumption.

** 3. Green Job Guarantee: Create jobs focused on environmental and social needs, such as renewable energy or ecosystem restoration.

** 4. Reduce Working Hours: Lower the retirement age, encourage part-time work, or adopt a four-day workweek to decrease emissions and free up time for well-being.

** 5. Sustainable Development: Cancel unfair and unpayable debts of low- and middle-income countries, promote fair trade, and enable low-income countries to reorient their economies towards social goals.

Marquis (2024) in the Harvard Business Review further highlighted the need to rethink our economic model and debunks three myths surrounding “sustainable growth”:

Myth 1: The Energy Transition: Switching entirely to renewable energy sources is an illusion. They often augment existing energy sources, leading to a net increase in energy consumption (see also Fressoz, 2024).

Myth 2: Energy Efficiency: Increased efficiency often leads to higher total emissions due to the rebound effect. Companies report their carbon emission “intensity” rather than overall emissions, obscuring progress towards reduced emissions.

Myth 3: Innovation: Technological innovations like green hydrogen, carbon capture, and geoengineering overpromise and underdeliver. The environmental impacts of mining raw materials for electric vehicles (EVs) and producing and disposing of EV batteries are severe and often overlooked.

#Degrowth #Sustainability #SocialJustice

Refs :
– Fitzpatrick, N., Parrique, T., & Cosme, I. (2022). Exploring degrowth policy proposals: A systematic mapping with thematic synthesis. Journal of Cleaner Production, 365, 132764. https://doi.org/10.1016/j.jclepro.2022.132764
– Fressoz, J.-B. (2024). Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie: Une nouvelle histoire de l’énergie. Seuil.
– Froese, T., Richter, M., Hofmann, F., & Lüdeke-Freund, F. (2023). Degrowth-oriented organisational value creation: A systematic literature review of case studies. Ecological Economics, 207, 107765. https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2023.107765
– Heikkurinen, P. (2024). Degrowth: An Experience of Being Finite. Mayflybooks.
– Hickel, J., Kallis, G., Jackson, T., O’Neill, D. W., Schor, J. B., Steinberger, J. K., Victor, P. A., & Ürge-Vorsatz, D. (2022). Degrowth can work—Here’s how science can help. Nature, 612(7940), 400–403. https://doi.org/10.1038/d41586-022-04412-x
– Marquis, C. (2024, June 11). In Defense of Degrowth. Harvard Business Review. https://hbr.org/2024/06/in-defense-of-degrowth
– Plomteux, A. (2024). Frugal abundance: Conceptualisation for degrowth. Ecological Economics, 222, 108223. https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2024.108223 
– Saito, K. (2024). Slow Down: The Degrowth Manifesto. Astra House.
– Verger, N. B., Duymedjian, R., Wegener, C., & Glăveanu, V. P. (2024). Creative Preservation: A Framework of Creativity in Support of Degrowth. Review of General Psychology, 10892680241256312. https://doi.org/10.1177/10892680241256312 

The Ecological Crises & Organization (ECO) network – workshops

ECO 🌏💡Successful workshops on Ecological Crises & Organization!💡🌏

✳️ By shaking given ideas, touching hearts, and sharing diverse perspectives, the first ECO Network seminar was a great opportunity ✳️

🎁 I had the chance to present my new paper proposal:
📒 “Emotional Aspects of Grand Challenges: Which Ways to See Beyond?”
This scoping review investigates the role of emotions in human behaviors when facing Grand Challenges (GCs), such as climate change and global socio-environmental issues. It highlights the significance and boundaries of emotions as practical resources, the influence of social norms, and structural factors to transform beyond individual responses. The review also discusses the need for authentic emotional engagement, politics, and citizen action to promote change. It emphasizes the importance of interdisciplinary research, affective sustainability, and overcoming traditional limits (human-nature connectedness) for efficient actions.

🌀 The ECO network goals stand as:
1. Deepen knowledge about the organizational aspects of ecological crises.
2. Support practice and policy-making for necessary change.
3. Collaborate with environmentally engaged practices and strengthen our focus on ecological crises.
4. Develop teaching materials that challenge the status quo and create eco-conscious learning spaces.
5. Build a robust and inclusive community to transform our institutions and address ecological crises.

🤩 I am grateful for the dedication and enthusiasm of everyone involved 🙏
Let’s continue to work together and build on the momentum we’ve created! 🌱

EcologicalCrises Organization Collaboration Sustainability Change

"Emotional Aspects of Grand Challenges: Which Ways to See Beyond?"
“Emotional Aspects of Grand Challenges: Which Ways to See Beyond?” – DHM

ECO 🌏💡Ateliers sur les Crises Écologiques & l’Organisation réussis !💡🌏

✳️ En bousculant les idées classiques, en touchant les cœurs et en partageant des perspectives diverses, le premier séminaire du Réseau ECO a été un remarquable évènement ✳️

🎁 J’ai aussi eu la chance de présenter ma nouvelle proposition théorique :
📒 « Aspects émotionnels des Grands Défis : quelles voies pour voir au-delà ? »
Cette revue exploratoire étudie le rôle des émotions dans les comportements humains face aux grands défis (GC), tels que le changement climatique et les problèmes socio-environnementaux mondiaux. Il met en évidence l’importance et les limites des émotions en tant que ressources pratiques, l’influence des normes sociales et les facteurs structurels à transformer au-delà des réponses individuelles. L’examen aborde également la nécessité d’un engagement émotionnel authentique, de politiques et d’actions citoyennes pour promouvoir le changement. Il souligne l’importance de la recherche interdisciplinaire, la soutenabilité affective, et le dépassement des limites traditionnelles (liens et relations homme-nature) pour des actions efficaces.

🌀 Les objectifs du réseau ECO sont les suivants :
1. Approfondir les connaissances sur les aspects organisationnels des crises écologiques.
2. Soutenir les pratiques et l’élaboration de politiques pour des changements nécessaires.
3. Collaborer avec des pratiques engagées sur le plan environnemental et renforcer notre attention sur les crises écologiques.
4. Développer du matériel pédagogique qui remet en question le statu quo et créer des espaces d’apprentissage respectueux de l’environnement.
5. Construire une communauté solide et inclusive pour transformer nos institutions et faire face aux crises écologiques.

🤩 Merci à toutes les personnes impliquées, pour leur dévouement et leur enthousiasme 🙏
Continuons à travailler ensemble et encourageons cette dynamique que nous avons créée ! 🌱

EcologicalCrises Organization Collaboration Sustainability Change

🔍 Conséquences de certains enseignements en économie… Consequences of certain economics teachings and popular beliefs…

Éthique
🔍 Conséquences de certains enseignements en économie et de certaines croyances populaires…

📌 Tout récemment, la revue Academy of Management Learning & Education offre des perspectives étonnantes sur la façon dont l’éducation en économie peut façonner nos perceptions de l’honnêteté et des comportements humains.

Lindebaum (2024) discute du rôle de la psychologie sociale dans la compréhension de la relation entre les individus et les phénomènes macroéconomiques. Le “caractère social” (Fromm, 1941, 1976) engendre ainsi un alignement du désir individuel et des impératifs sociaux, et donc une gratification d’agir conformément aux attentes sociales et culturelles.

✅ Aussi, Ong et al. (2024) enquêtent sur l’impact de l’éducation en économie sur les croyances populaires concernant “l’honnêteté”.
🌀 Saviez-vous que les personnes spécialisées en économie sont plus susceptibles de croire que l’honnêteté nécessite des efforts ????? 🌀🌀

✴️ Cette croyance fait l’intermédiaire entre la spécialisation en économie et des comportements non éthiques.
✴️ Ainsi, l’éducation en économie, et ses préceptes classiques et utilitaristes, renforce souvent l’hypothèse d’un “Homo Economicus”, amenant les étudiants à considérer les comportements humains à travers un prisme étroit (voir Fourcade et al., 2015; Urbina & Ruiz-Villaverde, 2019).
❌ Les individus seraient des acteurs rationnels et intéressés.

🔆 Comment les Universités et Écoles de Commerce peuvent-elles repenser leurs approches et encourager les étudiants à remettre en question les présupposés et hypothèses de théories économiques classiques ?

Colombo et al. (2024 : 5) proposent une approche socio-écologique de l’apprentissage et de l’éducation en gestion en s’éloignant « des pratiques de gestion exploitatrices et en s’orientant vers un avenir juste et durable ».

Stratford (2024) a aussi expliqué que la crise environnementale actuelle nécessite un changement fondamental dans notre façon de penser l’éducation et le rôle des universités. L’auteur discute de la subjectivité écologique” et de la nécessité de faire évoluer l’enseignement supérieur au-delà des méthodes libérales conventionnelles.

📌 L’article suggère que de nouvelles approches théoriques et interconnectées de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur peuvent être développées en utilisant les concepts d’université écologique, de subjectivité écologique et d’intelligence anthropocène.

✴️ Ces approches vont au-delà de l’accent opérationnel mis sur “l’écologisation de l’académie” et la “durabilité” dans l’éducation et indiquent le potentiel de changements profonds dans l’enseignement supérieur.

📌📌 Sur la base de l’exemple de “l’enseignement de l’économie “, il démontre comment des approches méthodologiques défectueuses en classe peuvent entraîner un manque important “d’intelligence anthropocène”. Divers économistes hétérodoxes défendent déjà toute une gamme de perspectives écologiques.

✅✅ Stratford (2024) a également exposé d’autres disciplines, telles que la psychologie, la médecine, les sciences politiques, les sciences humaines, la physique et le droit, suggérant qu’une transformation écologique plus large est possible.

✳️✳️ En intégrant une gamme plus large de perspectives (ontologiques et épistémologiques), sur les comportements humains, nous pourrions favoriser une compréhension plus nuancée de la motivation et de l’éthique humaines, et réfléchir autrement les défis socio-environnementaux 🔋🔋

📚 Voir aussi sur ce sujet le livre très didactique de Heu?reka (Gilles Mitteau, 2024), “Tout sur l’économie, ou presque” en version revue et augmentée ✅
🔋 Ou bien la proposition pragmatiste de John Dewey vue par Christophe Point (2023)…

📚📚 Todd Kashdan explique depuis longtemps combien la “curiosité” est un trait primordial pour atteindre un but et un “sens” dans la vie, au-delà de la simple recherche du “bonheur” (Kashdan et al., 2013, 2020).
🗓️ Cette curiosité permet de cultiver ce qui est nécessaire pour encourager des penseurs critiques dotés de courage, de résilience, et de passion pour l’apprentissage et la découverte ✳️

🔆 Comment créer ensemble un avenir plus responsable, éthique et juste pour tout le monde ? 🤝

Hétier et Wallenhorst (2023) ont également exploré les défis et opportunités de l’éducation dans le contexte de “l’Anthropocène”.

↗️ S’adapter à cette nouvelle réalité et fournir aux étudiants les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires pour naviguer dans les complexités d’un monde en évolution rapide.

↗️ Dépasser les frontières disciplinaires traditionnelles et adopter des approches transdisciplinaires intégrant les connaissances et les perspectives de plusieurs domaines.

🔋🔋🔋 La question de favoriser la pensée critique, la créativité et la résilience chez les étudiants et de promouvoir la justice sociale et environnementale 🔆🔆

ÉducationÉconomique EnseignementSupérieur ApprentissageDeLaGestion

Tout sur l'économie, ou presque: Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système
Tout sur l’économie, ou presque : Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système (Mitteau, 2024)

#Ethics

🔍 Consequences of certain economics teachings and popular beliefs…

📌 Recently, the Academy of Management Learning & Education journal offers astonishing perspectives on how economics education can shape our perceptions of honesty and human behavior.

Lindebaum (2024) discusses the role of social psychology in understanding the relationship between individuals and macroeconomic phenomena. The “social character” (Fromm, 1941, 1976) thus generates an alignment of individual desire and social imperatives and, therefore, a gratification of acting according to social and cultural expectations.

✅ Also, Ong et al. (2024) investigate the impact of economics education on popular beliefs concerning “honesty.” 🌀 Did you know that people specializing in economics are likelier to believe that honesty requires effort???? 🌀🌀

✴️ This belief mediates between specialization in economics and unethical behaviors. ✴️ Thus, economics education, and its classical and utilitarian precepts, often reinforces the hypothesis of a “Homo Economicus,” leading students to consider human behaviors through a narrow and self-interested prism (see Fourcade et al., 2015; Urbina & Ruiz-Villaverde, 2019).

❌ Individuals would be “rational” and “self-interested” actors.

🔆 How can Universities and Business Schools rethink their approaches and encourage students to question the presuppositions and hypotheses of classical economic theories?

Colombo et al. (2024: 5) put forth a social-ecological approach to Management Learning and Education by moving away “from exploitative management practices and into a just and sustainable future.”

✅ Stratford (2024) discussed that the current environmental crisis requires a fundamental shift in how we think about education and the role of universities. The author discussed “ecological subjectivity” and the necessity of evolving higher education beyond conventional liberal methods.

📌 The paper suggested that new theoretical and interconnected approaches to teaching and learning in higher education may be developed by utilizing the concepts of the Ecological University, ecological subjectivity, and Anthropocene Intelligence.

✴️ These approaches go beyond the operational emphasis of “greening the academy” and “sustainability” in education and indicate the potential for profound changes in higher education.

📌📌 Some examples, such as “economics teaching, ” were briefly explored to demonstrate how flawed methodological approaches in the classroom could result in a significant lack of Anthropocene Intelligence. Various heterodox economists are already promoting a range of ecological perspectives.

📌📌📌 Stratford (2024) also raised questions about other disciplines, such as psychology, medicine, political science, the humanities, physics, and law, suggesting that a broader ecological transformation is possible.

✳️✳️ By integrating a wider range of perspectives (ontological and epistemological) on human behaviors, we could foster a more nuanced understanding of motivation and human ethics and rethink socio-environmental challenges 🔋🔋

📚 See also on this subject the very didactic book by Heu?reka (Gilles Mitteau, 2024), “Tout sur l’économie, ou presque” in revised and expanded version ✅

📚📚 Todd Kashdan has long explained how “curiosity” is a primordial trait for achieving purpose and “meaning” in life beyond the simple search for “happiness” (Kashdan et al., 2013, 2020).

This curiosity cultivates what is necessary to encourage critical thinkers with courage, resilience, and a passion for learning and discovery.

🔆 How can we create together a more responsible, ethical, and fair future for everyone? 🤝

Hétier and Wallenhorst (2023) also explored the challenges and opportunities of education in the context of the “Anthropocene.”

↗️ Education must adapt to this new reality and provide students with the knowledge, skills, and values necessary to navigate the complexities of a rapidly changing world.

↗️ Education must move beyond traditional disciplinary boundaries and embrace transdisciplinary approaches integrating knowledge and perspectives from multiple fields.

🔋🔋🔋 The matter of fostering critical thinking, creativity, and resilience in students and promoting social and environmental justice 🔆🔆

#EconomicsEducation #HigherEducation #ManagementLearning

Refs:

    • Colombo, L., Moser, C., Muehlfeld, K., & Joy, S. (2024). Sowing the Seeds of Change: Calling for a Social-Ecological Approach to Management Learning and Education. Academy of Management Learning & Education, amle.2024.0086. https://doi.org/10.5465/amle.2024.0086
    • Fourcade, M., Ollion, E., & Algan, Y. (2015). The Superiority of Economists. Journal of Economic Perspectives, 29(1), 89–114. https://doi.org/10.1257/jep.29.1.89
    • Fromm, E. (1976). To Have Or to Be? Harper & Row.
    • Fromm, E. (1941). Escape from freedom. Farrar & Rinehart.
    • Hétier, R., & Wallenhorst, N. (2023). Penser l’éducation à l’époque de l’Anthropocène. Editions Le Bord de l’eau.
    • Kashdan, T. B., Disabato, D. J., Goodman, F. R., & McKnight, P. E. (2020). The Five-Dimensional Curiosity Scale Revised (5DCR): Briefer subscales while separating overt and covert social curiosity. Personality and Individual Differences, 157, 109836. https://doi.org/10.1016/j.paid.2020.109836
    • Kashdan, T. B., Sherman, R. A., Yarbro, J., & Funder, D. C. (2013). How Are Curious People Viewed and How Do They Behave in Social Situations? From the Perspectives of Self, Friends, Parents, and Unacquainted Observers. Journal of Personality, 81(2), 142–154. https://doi.org/10.1111/j.1467-6494.2012.00796.x
    • Lindebaum, D. (2024). Management Learning and Education as “Big Picture” Social Science. Academy of Management Learning & Education, 23(1), 1–7. https://doi.org/10.5465/amle.2023.0173
    • Mitteau, G. H. (2020). Tout sur l’économie, ou presque: Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système. Payot.
    • Ong, M., Cunningham, J. L., & Parmar, B. L. (2024). Lay Beliefs About Homo Economicus: How and Why Does Economics Education Make Us See Honesty as Effortful? Academy of Management Learning & Education, 23(1), 41–60. https://doi.org/10.5465/amle.2021.0134
    • Stratford, R. J. (2024). Towards ecological everything – The ecological university, ecological subjectivity and the ecological curriculum. Policy Futures in Education, 14782103241227005. https://doi.org/10.1177/14782103241227005 
    • Urbina, D. A., & Ruiz-Villaverde, A. (2019). A Critical Review of Homo Economicus from Five Approaches. The American Journal of Economics and Sociology, 78(1), 63–93. https://doi.org/10.1111/ajes.12258

Harnessing Emotional Intelligence to Counter Abusive Supervision: A Surprising Twist on Revenge and Forgiveness

#NewBookChapter

A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions.

😁 As a researcher delving into the intricate world of workplace dynamics, my book chapter was recently published, with a study shedding light on the fascinating relationship between abusive supervision, revenge tendencies, forgiveness intentions, and emotional intelligence (Hampton-Musseau, 2024).

📌 In this article, I’ll share some of the unexpected findings that challenge our assumptions about emotionally intelligent individuals and their responses to challenging workplace situations.

📌 In my study, I conducted a randomized scenario-based experiment with 366 participants and found a significant correlation between abusive supervision and increased employees’ revenge tendencies, along with a decrease in their inclination to forgive.

*️⃣ Interestingly, employees with high emotional intelligence demonstrated a greater ability to articulate their emotional responses and exhibited more complex nuances in their affective reactions to abusive supervision.
However, the most intriguing discovery was the dual role emotional intelligence plays as both a first-stage and second-stage moderator *️⃣

🌀 While it helped mitigate revenge inclinations among high-level employees in their interactions with supervisors, it also created a paradoxical effect – a reduction in forgiveness intentions. This unexpected finding suggests that emotional intelligence might not always lead to positive outcomes and that there may be such a thing as “Too Much of a Good Thing” when it comes to emotional intelligence 🌀

✅ My research contributes valuable insights into emotional expertise and regulation, offering a fresh perspective on addressing emotionally challenging workplace experiences. It also opens the door for future investigations into the nuanced and delayed impact of emotional intelligence on various emotional processes and the distinct strategies individuals adopt in response to abusive supervision ✅

🔋 In conclusion, this study emphasizes the importance of understanding emotional intelligence’s complex and unexplored role in shaping employees’ reactions to abusive supervision. By recognizing its intricate influence, organizations can better support their employees and foster healthier, more productive work environments ✴️

✳️ –> Find the article on Emerald Publishing:

Hampton-Musseau, D. (2024). A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions. In N. M. Ashkanasy, A. C. Troth, & R. H. Humphrey (Eds.), Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors (Vol. 19, pp. 85–116). Emerald Publishing Limited. https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005

“A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions”

#EmotionalExpertise

🚀 Exciting News! The second part of my doctoral thesis has just been included in a new book chapter! 📖✨

—> Delving into the world of emotions, my latest publication explores the power of Strategic Emotional Intelligence in reshaping the narrative on abusive supervision 🧠💡

📚 Title: “A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions.”

🔍 Dive into the study: [https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005]

🌟 Key Takeaways:
* Uncover the dynamics between abusive supervision, revenge, forgiveness, and Emotional Intelligence.
* Find out how Emotional Intelligence does not act as a superhero, countering abusive behaviors.
* Surprising twists: High EI individuals show lower revenge intentions but also fewer forgiveness intentions.

🌈 Why Does It Matter?
–> This research isn’t just about theories but strategies to combat workplace challenges. Discover how employees with Strategic Emotional Intelligence deal with abusive supervision!

🚨 Study Snapshot:
🧪 Methodology: A scenario-based experiment with 366 participants.
📊 Findings: AS linked positively to revenge and inversely to forgiveness.
✴️ Emotional Intelligence emerges as a “double-edged sword.”
✳️ High EI exhibited better emotional granularity compared to those with low EI (Lisa Feldman BarrettBatja MesquitaTodd Kashdan).
🌐 Originality: Novel insights into affective elements (core affect: valence and arousal) and the impact of Emotional Intelligence.

🔗 Future Ideas:
✅ Future research could explore the values and ethical reasons that high-EI employees may have for their actions or thoughts in an abusive context (such as emotion regulation motives) 🌐🚀

💼 Implications for Organizations:
– Having a high level of EI does not guarantee prosocial behavior and suggests that high-EI individuals may navigate processes, such as forgiveness, differently, potentially requiring more time.
– Finally, organizations should encourage responsible and ethical conduct (rules and values) that benefits society (Birgit SchynsBarbara WisseKimberley Breevaart).

🔍 Keywords: #EmotionalIntelligence #AbusiveSupervision #Sustainability

Let’s keep the conversation going! What are your thoughts on emotional expertise in the workplace and beyond? Please share your insights below! 👇💬

🙏 Thanks to Ashlea TrothNeal M. Ashkanasy, and Ronald H Humphrey/FS/VCU

Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors
Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors

#ExpertiseEmotionnelle
🚀 Des nouvelles passionnantes ! La deuxième partie de ma thèse de doctorat vient d’être incluse dans un nouveau chapitre de livre ! 📖✨

—> Plongeant dans le monde des émotions, ma dernière publication explore le pouvoir de l’intelligence émotionnelle stratégique pour remodeler le récit sur la supervision abusive 🧠💡

📚 Titre : « Un contrepoids aux retours abusifs des superviseurs : lorsque l’intelligence émotionnelle stratégique des employés atténue la vengeance sans déclencher des intentions de pardon. »

🔍 Plongez dans l’étude : [https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005]

🌟 Points clés à retenir :
* Découvrez la dynamique entre la supervision abusive, la vengeance, le pardon et l’intelligence émotionnelle.
* Découvrez comment l’intelligence émotionnelle n’agit pas toujours comme un super-héros, face à des comportements abusifs.
* Des rebondissements surprenants : les individus ayant une IE élevée montrent moins d’intentions de vengeance mais aussi moins d’intentions de pardon.

🌈 Pourquoi est-ce important ?
–> Cette recherche ne porte pas seulement sur des théories mais aussi sur des stratégies pour lutter contre les défis sur le lieu de travail. Découvrez comment les employés dotés d’une intelligence émotionnelle stratégique gèrent la supervision abusive !

🚨 Synthèse de l’étude :
🧪 Méthodologie : Une expérimentation basée sur des scénarios avec 366 participants.
📊 Résultats : AS lié positivement à la vengeance et inversement au pardon.
✴️ L’intelligence émotionnelle apparaît comme une « épée à double tranchant ».
✳️ Un IE élevé présentait une meilleure granularité émotionnelle par rapport aux personnes ayant un IE faible (Lisa Feldman Barrett, Batja Mesquita, Todd Kashdan).
🌐 Originalité : nouvelles perspectives sur les éléments affectifs (affect principal : valence et excitation) et l’impact de l’intelligence émotionnelle.

🔗 Idées futures :
✅ Des recherches futures pourraient explorer les valeurs et les raisons éthiques que les employés à haute IE peuvent avoir pour leurs actions ou leurs pensées dans un contexte abusif (comme les motivations de régulation des émotions) 🌐🚀

💼 Implications pour les organisations :
– Avoir un niveau d’IE élevé ne garantit pas un comportement prosocial et suggère que les individus ayant un niveau d’IE élevé peuvent naviguer différemment dans les processus, tels que le pardon, ce qui peut nécessiter plus de temps.
– Enfin, les organisations devraient encourager une conduite responsable et éthique (règles et valeurs) qui profite à la société (Birgit Schyns, Barbara Wisse, Kimberley Breevaart).

🔍 Mots clés : #Intelligence émotionnelle #Supervision abusive #Soutenabilité

Poursuivons la conversation ! Que pensez-vous de l’expertise émotionnelle sur le lieu de travail et au-delà ? Veuillez partager vos idées ci-dessous ! 👇💬

🙏 Merci à Ashlea Troth, Neal M. Ashkanasy et Ronald H Humphrey/FS/VCU

Refs:

– Hampton-Musseau, D. (2024). A Counterbalance to Supervisors’ Abusive Feedbacks: When Employees’ Strategic Emotional Intelligence Dampens Revenge Without Triggering Off Forgiveness Intentions. In N. M. Ashkanasy, A. C. Troth, & R. H. Humphrey (Eds.), Emotion in Organizations: A Coat of Many Colors (Vol. 19, pp. 85–116). Emerald Publishing Limited. https://doi.org/10.1108/S1746-979120240000019005

Ma thèse : « Le rôle de l’expertise émotionnelle des employés face à la supervision abusive »

🎓 Big News! 🎉🥳    —– >   11th of December 2023

Thrilled to announce that I’ve officially earned my Ph.D. in Organizational Behavior! 🎉

After a journey filled with research, meetings, and many incredible people, I’m excited to share this achievement.

🌟 My thesis, “The Role of Employees’ Emotional Expertise in Confronting Abusive Supervision,” takes a thorough analysis of the intricate world of workplace emotions.

🔸 From Spinoza to sociopsychology, it’s been a ride of discoveries and unexpected insights!

🔍 Unraveling the historical evolution of emotional intelligence, the first co-authored article crafted a narrative that bridges the past with our modern understanding. Three empirical studies uncovered the relevance of emotional expertise in navigating the affective waves with abusive supervision and employee prosocial outcomes.

🤯 Who would’ve thought higher emotional intelligence might sometimes throw a curveball by reducing forgiveness? It’s all in there, challenging assumptions and paving the way for fresh perspectives in organizational behavior.

🌐 Beyond the academic excitement, my thesis isn’t just a document; it’s an invitation for future explorations in the delicate interplay between inherent abilities and acquired responses in the workplace. Emphasizing the importance of emotional abilities is not enough… what are the motives to regulate emotions at work? Fostering ethical policies in a trustworthy and caring environment is crucial! 🔆

🥂 Cheers to the countless hours of dedication, the support of mentors and colleagues, and the uncharted territories of knowledge explored! A massive thank you to everyone who’s been part of this journey. 🙏

Excited about what lies ahead in leveraging emotional expertise to create more sustainable workplace transformations!

⭐️ PhDGraduate OrganizationalBehavior EmotionalExpertise NewBeginnings

Je suis ravi d’annoncer que j’ai officiellement obtenu mon doctorat en comportement organisationnel ! 🎉
Après un parcours rempli de recherches, de rencontres, et de plein de personnes incroyables, j’ai hâte de partager cette réalisation.
🌟 Ma thèse, « Le rôle de l’expertise émotionnelle des employés face à la supervision abusive », plonge en profondeur dans le monde complexe des émotions au travail.
🔸 De Spinoza à la sociopsychologie, ce fut une aventure de découvertes et d’éclairages inattendus !
🤯 Qui aurait pensé qu’une intelligence émotionnelle plus élevée pourrait parfois réduire le pardon ? Tout ceci ouvre la voie à de nouvelles perspectives en matière de comportement organisationnel.

🌐 Et n’oublions pas l’aspect pratique : souligner l’importance de l’expertise émotionnelle et favoriser les politiques éthiques, la confiance et l’équilibre travail-vie personnelle dans un paysage professionnel controversé actuel.

🥂 Un immense merci à tous ceux qui ont fait partie de ce voyage.

🙏 Enthousiasmé de tirer parti de l’expertise émotionnelle pour créer des lieux de travail plus durables !

Fortitude – fermeté et générosité comme compréhension joyeuse de la nécessité

#Fortitude

✳️ Le soin (care) est essentiel à une existence pleine de sens, et le soutien est le langage silencieux de la compassion qui relie les cœurs en cas de besoin 🧡💛

📌 Spinoza pensait que les humains avaient un élan rationnel pour agir de manière morale (cad bienveillante) envers les autres à partir d’un point de départ de pur intérêt personnel :

“Le désir de faire du bien qu’engendre en nous le fait que nous vivions sous la conduite de la raison, je l’appelle moralité (pietas).” (Eth. IV, Prop. 37, scolie 1).

✅ Spinoza a également déclaré “Le bien que désire pour lui-même tout homme qui pratique la vertu, il le désirera également pour les autres hommes” (Eth. IV, Prop. 37).

🔋 Spinoza a appelé la fortitude, le pouvoir d’agir selon notre entendement, et l’a divisé en deux catégories (Éthique III, Prop 59, Note) :

“Toutes les actions qui résultent de cet ordre d’affections qui se rapportent à l’âme en tant qu’elle pense, constituent la force d’âme (fortitude). Il y en a deux sortes : la fermeté (animositas) et la générosité (generositas).

J’entends par fermeté, ce désir qui porte chacun de nous à faire effort pour conserver son être en vertu des seuls commandements de la raison.

J’entends par générosité, ce désir qui porte chacun de nous, en vertu des seuls commandements de la raison, à faire effort pour aider les autres hommes et se les attacher par les liens de l’amitié.”

🔆 Fermeté et générosité ne sont donc, en réalité, rien d’autre que la compréhension joyeuse de la nécessité (voir Jaquet et al., 2003) 🔆

🌀 En cette nouvelle année qui commence, nous pourrions écouter la citation d’Albert Schweitzer :

“Le but de la vie humaine est de servir, de faire preuve de compassion et de volonté d’aider les autres. C’est seulement alors que nous devenons nous-mêmes de véritables êtres humains.” 🎁

English version:

✳️ Care is essential to a meaningful existence, and support is the silent language of compassion that bridges hearts in times of need 🧡💛

📌 Spinoza thought humans have a rational impetus to act in moral (that is, benevolent) ways toward others from a starting point of pure self-interest:

“The desire to do good generated in us by our living according to the guidance of reason, I call morality” (Eth. IV, Prop. 37, sch. 1).

✅ Spinoza also stated “The good which everyone who seeks virtue wants for himself, he also desires for other men” (Eth. IV, Prop. 37).

🔋 Spinoza called fortitude the power to act following our understanding, and divided it into two categories (Ethics III, Prop 59, Note):

“All the actions which follow from the emotions which are related to the mind insofar as it thinks I ascribe to fortitude, which I divide into strength of mind (animositas) and generosity (generositas).

By ‘strength of mind’ I mean the desire by which each person endeavors from the dictates of reason alone to preserve his own being.

By ‘generosity’ I mean the desire by which, from the dictates of reason alone, each person endeavors to help other people and to join them to him in friendship.”

🔆 Strength of mind and generosity are, therefore, in reality, nothing other than the joyful understanding of necessity (See Jaquet et al., 2003) 🔆

🌀 On this starting new year, we might heed Albert Schweitzer’s quote:

“The purpose of human life is to serve, and to show compassion and the will to help others. Only then have we ourselves become true human beings.” 🎁

#OneEarth #Sustainability #Care

References:

  • Jaquet, C., Sévérac, P., & Suhamy, A. (Eds.). (2003). Fortitude et Servitude. Lectures de l’Éthique IV de Spinoza (1er édition). Kimé.
  • James, S. (2020). Fortitude: Living in the Light of Our Knowledge. In S. James (Ed.), Spinoza on Learning to Live Together (pp. 197–212). Oxford University Press. https://doi.org/10.1093/oso/9780198713074.003.0014