“L’inhibition cognitive est la clé de notre intelligence”

Merveilleusement instructif ????☀️

“L’inhibition cognitive est la clé de notre intelligence”…

Ce n’est pas moi qui le dit mais Olivier Houdé, instituteur de formation, psychologue et brillant neuroscientifique et créateur du laboratoire LaPsyDÉ : https://www.lapsyde.com/

“L’intelligence est l’inhibition « positive », créatrice. Être intelligent c’est inhiber ses automatismes, résister à ces automatismes quand il faut être créatif ou répondre autrement.”

Cette théorie est une suite des travaux de Kahneman et Tversky (1974) sur les biais et heuristiques, et leur découverte de deux modes de pensées (rapide et lent) ????☀️

Car la science est une formidable coopération intellectuelle et il s’agit de vérifier les théories existantes, en inventer de nouvelles et en dépasser certaines. Nous sommes, scientifiques, des nains sur les épaules des géants… nos petites contributions s’ajoutent aux travaux immenses déjà réalisés et nous permettent ainsi de voir plus loin.????☀️

Olivier Houdé confirme que même les adultes sont en proie à ces heuristiques… D’ailleurs en entreprise, le Management est un exercice complexe, sujet à de nombreux biais et heuristiques dans les prises de décision…

☀️????????Une solution… Résister aux automatismes de pensée ????????

Se donner du temps suffisant pour amorcer notre système d’inhibition et redonner place au circuit de la réflexion, et ne pas tomber dans les pièges de la réaction vive et émotionnelle !!

Retrouver les bienfaits de la métacognition, c’est-à-dire de comprendre ce comment on raisonne et on arrive à telles ou telles décisions ☀️???????? Un véritable Neuroleadership en fait.

On peut aussi inhiber les “fake news” qui apparaissent avec l’heuristique de crédibilité (prendre pour vrai ce qu’on croit ou envie de croire) par raccourci de pensée…????????????

#NeuroPedagogie #TrainBrain #CognitiveBias

Ecoutez le podcast des Savanturiers de France Inter de dimanche 25/08/19 :

https://lnkd.in/dXeqsCb

????????Une étude récente sous forme expérimentale de Houdé et ses collègues (Camarda et al., 2018) a confirmé que le contrôle inhibiteur est un processus essentiel pour surmonter les effets de fixation et générer des solutions originales dans une tâche créative.????????

Extrait du livre (p. 262) : Borst, G., Houdé, O. (2018). Le cerveau et les apprentissages – Cycles 1,2,3 – Édition 2018. Les repères pédagogiques. Nathan.

Références :

  • Camarda, A., Borst, G., Agogué, M., Habib, M., Weil, B., Houdé, O., & Cassotti, M. (2018). Do we need inhibitory control to be creative? Evidence from a dual-task paradigm. Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts, 12(3), 351–358. 
  • Kahneman, D. (2011). Thinking, Fast and Slow (Penguin UK).
  • Kahneman, D. (2012). Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de pensée. Flammarion
  • Tversky, A., & Kahneman, D. (1974). Judgment under Uncertainty: Heuristics and Biases. Science, 185(4157), 1124–1131.

Pourquoi l’altruisme a encore de bonnes heures devant lui ?

Christophe André ne fait rien d’autre, si j’ai bien écouté, que d’apporter sa lumière de psychiatre sur des maux de notre temps, et certaines pathologies (névrose narcissique en particulier). Le trouble de la personnalité narcissique, dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 5 (DSM-V, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders; APA, 2013), se caractérise par exemple par “un sens grandiose d’importance personnelle”, une personne qui requiert “une admiration excessive”, “à qui tout semble dû”, “un manque d’empathie” et “une tendance à être exploiteur, manipulateur et arrogant”.

On pourrait étayer encore avec la “Dark Triad” en psychologie (Paulhus & Williams, 2002), traits de caractère pathologiques : Narcissisme, Machiavélisme et Psychopathie, qui ont montré leur existence dans certaines organisations avec leur cortège de conséquences délétères pour les individus et les entreprises (Cohen, 2016; Kaiser et al., 2015; LeBreton et al., 2018).

Christophe André rappelle que “dans le narcissisme, il y a combinaison d’égoïsme, de sentiment de supériorité et d’une relative amoralité”.

De l’altruisme…

Je ne suis pas un fan d’icône, et malgré sa notoriété ???? je suis plutôt en accord avec Christophe André sur l’altruisme.

Maj 06/08/19 : Définition du dictionnaire CNRTL pour “altruisme”

A.− PSYCHOL. Disposition bienveillante à l’égard des autres, fondée sur la sympathie. Synon. philanthropie B.− MOR. Conduite de l’homme responsable qui pose comme but de l’activité morale l’intérêt de ses semblables. Quasi-synon. abnégation, générosité.

« Loin d’être le fruit d’un long apprentissage comme le veulent les théories classiques du développement, donner est une activité très précoce du bébé » (Le Goff & Garrigues, 1994, p. 54).

“Le « vrai » don est celui dont le sens n’est pas de se conformer à une convention sociale ou à une règle, mais d’exprimer le lien avec la personne.” (Godbout, 2005, p. 42)

Une étude de Marsh et al. (2014) a exposé comment les altruistes ont présenté des variations d’anatomie et de fonctionnement neuronaux qui représentent l’inverse des modèles observés auparavant chez les psychopathes, qui sont exceptionnellement durs et antisociaux. Ils ont établi un lien entre les variations de la taille et de l’activité de l’amygdale, la sensibilité empathique et des actes extraordinaires d’altruisme humain, comme le don d’un rein à un étranger ????????.

Cependant, Steiner (2016) rappelle ainsi que :

« l’altruisme n’est plus une tendance psychologique logée dans une partie déterminée du cerveau humain, mais la marque du social inscrite dans le comportement individuel pour rendre possible la solidarité sociale ». Steiner (2016, p. 126)

« plus qu’une caractéristique de l’action individuelle, l’altruisme renvoie au collectif et sert à orienter la recherche sur ce que requiert un fonctionnement harmonieux du social » (Steiner, 2016, p. 127).

L’urgence du changement climatique nécessite de repenser le collectif.

Dans une société de l’abondance, l’EGO est roi. Dans celle de la pénurie c’est la COOPÉRATION !

Comme l’ont montré Darwin et ses successeurs dans une perspective évolutionniste.

????????????☀️ “(…) finalement, les agresseurs se détruisent toujours, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s’entendre. La vie est beaucoup moins une lutte compétitive pour la survie que le triomphe de la coopération et de la créativité” – Fritjof Capra (1997, p. 243). Le Réseau de la vie : Une nouvelle compréhension scientifique des systèmes vivants.

????????????☀️ “(…) in the end the aggressors always destroy themselves, making way for others who know how to cooperate and get along. Life is much less a competitive struggle for survival than the triumph of cooperation and creativity” Fritjof Capra (1997, p. 243) in The Web of Life: A New Scientific Understanding of Living Systems. Anchor Books.

Quid du narcissisme des jeunes générations ?

De nombreux chercheurs ont écrit sur la montée du narcissisme (Gnambs & Appel, 2018; McCain & Campbell, 2018; Twenge, 2017). En particulier la professeure Twenge a étudié les Millenials, la génération née dans les années 1980 et 1990, une génération controversée qu’elle a surnommé “Generation Me” en 2007. Dans un autre ouvrage en 2009 (co-écrit avec W. Keith Campbell) elle explique que grâce à l’étude de “données de 37 000 étudiants, les traits de personnalité narcissiques ont augmenté aussi rapidement que l’obésité des années 1980 à nos jours”.

De nouvelles études comparant les traits et les objectifs de vie de jeunes lycéens et étudiants des générations X et des baby-boomers du même âge, ont montré une augmentation des valeurs “extrinsèques” plutôt que des valeurs “intrinsèques”. Les Millenials sont plus susceptibles de valoriser “l’argent, l’image et la notoriété” contre “la communauté, l’affiliation et l’acceptation de soi” (Twenge, 2017).

La nouvelle génération née entre 1995 et 2012, est appelée “iGen” par Jean Twenge (2017, “GenZ” pour d’autres). Twenge expose dans son livre que la “iGen” est davantage axée sur le travail que les Millenials au même âge. Dans un grand sondage national mené chaque année, explique-t-elle, 55% des lycéens en 2016 ont déclaré être disposés à faire des heures supplémentaires pour faire un bon travail, contre 44% des Millenials en 2004. Ils sont également plus susceptibles de dire qu’ils travailleraient même s’ils avaient beaucoup d’argent et espéraient que le travail occuperait une place centrale dans leur vie. Peut-être parce qu’ils ont vécu “la crise bancaire et immobilière” dans leur enfance et qu’ils ont été témoins de l’inégalité croissante des revenus. Ils se rendent aussi compte des difficultés pour arriver vivre et s’épanouir.

Contrairement aux besoins “d’entertainment” et de “fun” des Millenials, les “iGens” semblent demander à leur manager d’agir bien différemment.

“Managers who learned to be cheerleaders for Millennials will find they are more like therapists, life coaches, or parents for iGen’ers.” (Twenge, 2017, p. 740)

A partir de grandes enquêtes nationales, Twenge explique que la iGen se montre moins optimiste quant à ses perspectives de carrière et sa confiance en soi est inférieure à celle des millennials du même âge. Alors que la génération Millenials exigeait des éloges, les iGens souhaiteraient être rassurés.

Ils sont également très préoccupés par la sécurité, sont des conducteurs plus sûrs et sont moins susceptibles de consommer de l’alcool que les adolescents il y a quelques années à peine, et sont moins susceptibles de dire qu’ils veulent prendre des risques.

Les iGens s’inquiètent également de ce qu’ils appellent la “sécurité émotionnelle” – ils veulent être davantage protégés de commentaires offensants et traumatisant sur le plan émotionnel, tout comme ils veulent être protégés des dommages physiques.

Cette génération se socialise aussi différemment, utilisant son téléphone plutôt que de se réunir en personne. Ils sont tellement concentrés sur la connexion via les médias sociaux que les aspects sociaux du travail sont moins attrayants. De plus, certains iGens peuvent avoir plus de problèmes de compétences sociales, étant donné qu’ils ont passé moins de temps à se socialiser en personne que n’importe quelle génération précédente.

Probablement en raison de son aversion pour le risque, la iGen est en fait moins susceptible de vouloir posséder sa propre entreprise que les générations précédentes : seulement 30% des bacheliers en 2016 estimaient qu’il était souhaitable d’être indépendants, contre 48% en 1987. Les iGens veulent des emplois stables dans des industries durables. Ils se disent plus pratiques, centrés sur leur carrière et prudents, mais moins aguerris à l’indépendance.

Le cliché selon lequel la jeune génération est narcissique semble dépassé… Les indicateurs “d’estime de soi exagérée” chez les étudiants semblent avoir atteint un sommet il y a huit ou dix ans. Twenge explique que cette chute de l’estime de soi et la montée concomitante de sentiments de solitude rapportés peuvent être attribuées à la soudaine omniprésence du smartphone (Twenge, 2019).

Je vous invite, comme le fait Jean Twenge, à ne pas surestimer la portée ou l’impact de ces tendances. Aussi le fait que des recherches soient parfois mal utilisées ou mal interprétées ne les rend pas invalides.

“Il est toutefois à noter qu’il serait illusoire de penser que tous les travailleurs d’une même génération présentent les mêmes caractéristiques, les mêmes attitudes, valeurs et attentes. (…) Ainsi, bien qu’il soit intéressant de prendre en compte les traits caractéristiques marquants d’une génération, la Gestion des Ressources Humaines ne peut pas être universelle pour toute une génération, mais dépend de divers facteurs de contingence dont l’âge, le poste occupé, le type d’organisation…” (Caillas & Jacquet, 2017, p. 4)

Des aspirations extrinsèques ou intrinsèques…?

Edward Deci, psychologue spécialiste de la motivation humaine, a déclaré dans son livre “Why We Do What We Do” (co-écrit avec Richard Flaste, 1996) que :

“Les chercheurs ont découvert que si l’une des trois aspirations extrinsèques – l’argent, la célébrité ou la beauté – était très élevée pour un individu par rapport aux trois aspirations intrinsèques la personne était également plus susceptible de présenter une santé mentale plus mauvaise. Par exemple, une aspiration exceptionnellement forte pour le succès matériel était associée au narcissisme, à l’anxiété, à la dépression et à un fonctionnement social plus médiocre, évaluée par un psychologue clinicien qualifié. En revanche, les aspirations fortes à l’un des objectifs intrinsèques – relations significatives, croissance personnelle et contributions communautaires – étaient positivement associées au bien-être. Les personnes désireuses de contribuer à leur communauté, par exemple, avaient plus de vitalité et une meilleure estime de soi. Lorsque les gens organisent leur comportement en fonction de leurs aspirations intrinsèques (par rapport à leurs aspirations extrinsèques), ils semblent plus satisfaits – et ils se sentent mieux sur qui ils sont et affichent davantage de preuves de leur santé psychologique”.

Une proposition…

????????????☀️ Plutôt que de rechercher “la gloire, la richesse et la beauté”, souhaitons-nous plutôt œuvrer pour des objectifs INTRINSEQUES en développant des relations plus étroites, en nous épanouissant et en contribuant à notre communauté… tel est le sens de l’altruisme, non ?

(Le circuit dopaminergique de la récompense sera tout activé, avec des effets environnementaux et relationnels plus que positifs) ????????????☀️

L’altruisme peut se diffuser comme un message, une attitude positive, via un processus de “contagion émotionnelle” (Hatfield et al., 1993) et “d’apprentissage social” (Bandura, 1971).

????????♻️ Les neurones miroirs, jouent un rôle important dans les processus socio-émotionnels (Iacoboni et al., 2005; Jeon & Lee, 2018; Rizzolatti & Fabbri-Destro, 2009), et leur activation augmente la plasticité neurale (Acharya & Shukla, 2012). Chacun peut acquérir efficacement des compétences socio-émotionnelles par l’exposition à des comportements appropriés et des interactions sociales, associés à l’activation naturelle de neurones miroirs et à son renforcement. Toutes nos interactions sociales et émotionnelles, positives et négatives, affectent comment et ce que nous apprenons (Durlak et al., 2011).

Christov-Moore et Iacoboni (2016) expliquent comment les humains semblent attribuer une valeur de récompense positive à un comportement pro-social. Les études suggèrent que cette inclination pro-sociale est motivée par notre tendance réflexive à partager les sensations, les émotions et le comportement observés auprès des autres, ou en “résonance de soi-même”. Ils ont testé le Niveau d’altruisme personnel dans cette étude ????????♻️.

https://www.linkedin.com/posts/davidmusseau_les-climatologues-en-pleine-%C3%A9tuve-%C3%A9motionnelle-activity-6560484862057295872-59Vu

Comme le soulignait donc, Christophe André dans cette vidéo :

(…) aucune vie en groupe ne résiste longtemps à la montée des égoïsmes, aucune société ne peut se passer d’altruisme. (André C., 2019)

Et vous, comment voyez-vous l’altruisme ?????????

Je pense cet article comme une part collaborative au débat sur le sujet et je n’hésiterai pas à mettre à jour selon les commentaires, idées ou améliorations proposées ! Un grand merci ????

(MàJ 04/08/19) : Pour retrouver des informations complémentaires en français voici un lien vers l'ouvrage de Jean Twenge (2018) : https://www.cairn.info/generation-internet--9782804706388-page-369.html. Aussi, les notions de "générations" sont parfois floues et je vous renvoie à cet article instructif de Daniel Casoinic (2016), pour comprendre comment se perçoivent les jeunes générations et sont perçues ? Une trame pour dépasser les stéréotypes, chercher à mieux connaître les aspirations et valeurs des générations, quelles soient Y et Z, afin de les mettre en position de réussir : https://cdn.reseau-canope.fr/archivage/valid/N-8646-12502.pdf


"L'essai sur le don" de Marcel Mauss (1923) est un texte classique en sociologie et anthropologie, et il étudié les échanges et les dons (systèmes de dons et contre-dons, et le don est une forme d’échange = triple obligation "donner-recevoir-rendre"). Il existe une multitude de travaux sur cette problématique (Alter, Bourdieu, Godelier, Weiner...).

Liens Web :

https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-christophe-andre/la-chronique-de-christophe-andre-26-mars-2019

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-26-mars-2019

Un article du New-York Times sur les similitudes entre Homme et Animal : https://www.nytimes.com/2016/04/10/opinion/sunday/what-i-learned-from-tickling-apes.html

Un projet intéressant est celui de Génération What (initiée en particulier par Anne Muxel) qui tente de dresser le portrait de la jeunesse française (lancée en 2013), européenne et même africaine en ce moment : Generation What? – La grande enquête sur les 18-34 ans dans toute l’Eu… generation-what.francetv.fr  

Article sur le management intergénérationnel (site du Centre de Ressources en Économie Gestion CREG) : https://creg.ac-versailles.fr/le-management-intergenerationnel-partie-1

Rapport INJEP 2017 sur : Le(s) rapport(s) des jeunes au travail – Revue de littérature (2006-2016) : http://injep.fr/publication/les-rapports-des-jeunes-au-travail/

Références

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  • Alter N. (2009). Donner et prendre. La coopération en entreprise. La Découverte.
  • Bandura, A. (1971) Social Learning Theory. General Learning Press, New York.
  • Caillas, E., & Jacquet, S. (2017). Comment travailler en 2020 ? Du management intergénérationnel à la nécessité d’identifier de nouvelles compétences. Centre de Ressources en Économie Gestion CREG.
  • Casoinic, D. A. (2016). Comment se perçoivent les jeunes générations? Comment sont-elles perçues? Dépasser les stéréotypes, chercher à mieux connaître les aspirations et valeurs des générations Y et Z, afin de les mettre en position de réussir, apparaît essentiel. Economie et Management, 160, 29–36.
  • Cohen, A. (2016). Are they among us? A conceptual framework of the relationship between the dark triad personality and counterproductive work behaviors (CWBs). Human Resource Management Review, 26, 69–85.
  • Christov-Moore, L., & Iacoboni, M. (2016). Self-other resonance, its control and prosocial inclinations: Brain-behavior relationships: Brain-Behavior Relationships. Human Brain Mapping, 37(4), 1544–1558. 
  • Deci, E. L., & Flaste, R. (1996). Why We Do what We Do: Understanding Self-motivation. Penguin Books.
  • Deci, E. L., & Ryan, R. M. (2000). The “What” and “Why” of Goal Pursuits: Human Needs and the Self-Determination of Behavior. Psychological Inquiry, 11(4), 227–268.
  • Durlak, J. A., Weissberg, R. P., Dymnicki, A. B., Taylor, R. D., & Schellinger, K. B. (2011). The Impact of Enhancing Students’ Social and Emotional Learning: A Meta-Analysis of School-Based Universal Interventions. Child Development, 82(1), 405-432.
  • Gnambs, T., & Appel, M. (2018). Narcissism and Social Networking Behavior: A Meta‐Analysis. Journal of Personality, 86(2), 200–212. 
  • Godbout, J. T. (2005). Homo donator versus homo œconomicus. Finance & Bien Commun, 22(2), 38.
  • Kaiser, R. B., LeBreton, J. M., & Hogan, J. (2015). The Dark Side of Personality and Extreme Leader Behavior: Dark-Side Traits and Leadership. Applied Psychology, 64(1), 55–92.
  • Hatfield, E., Cacioppo, J. T., & Rapson, R. L. (1993). Emotional Contagion. Current Directions in Psychological Science, 2(3), 96–100.
  • Iacoboni, M., Molnar-Szakacs, I., Gallese, V., Buccino, G., Mazziotta, J. C., & Rizzolatti, G. (2005). Grasping the Intentions of Others with One’s Own Mirror Neuron System. PLoS Biology, 3(3), e79. 
  • Jeon, H., & Lee, S.-H. (2018). From Neurons to Social Beings: Short Review of the Mirror Neuron System Research and Its Socio-Psychological and Psychiatric Implications. Clinical Psychopharmacology and Neuroscience, 16(1), 18–31.
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  • Le Goff J.-F., Garrigues A. (1994) : Boszormenyi-Nagy et la parentification, Dialogue – Recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille, 124, p. 49-58.
  • Marsh, A. A., Stoycos, S. A., Brethel-Haurwitz, K. M., Robinson, P., VanMeter, J. W., & Cardinale, E. M. (2014). Neural and cognitive characteristics of extraordinary altruists. Proceedings of the National Academy of Sciences, 111(42), 15036–15041.
  • Mauss, M. (1923). Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques. Article originalement publié dans l’Année Sociologique, seconde série, 1923-1924.
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  • Steiner, P. (2016). Donner… Une histoire de l’altruisme. Paris. PUF.
  • Twenge, J. M. (2017). IGen: Why Today’s Super-Connected Kids Are Growing Up Less Rebellious, More Tolerant, Less Happy–and Completely Unprepared for Adulthood–and What That Means for the Rest of Us. New York, NY, US: Atria Books. 
  • Twenge, J. M. (2018). Conclusion. Comprendre – et sauver – la génération iGen. Dans : , J. Twenge, Génération Internet: Comment les écrans rendent nos ados immatures et déprimés (pp. 369-400). Wavre, Belgique: Mardaga.
  • Twenge, J. M., & Campbell, W. K. (2009). The narcissism epidemic: Living in the age of entitlement. New York, NY, US: Free Press.
  • Twenge, J. M., & Kasser, T. (2013). Generational Changes in Materialism and Work Centrality, 1976-2007: Associations With Temporal Changes in Societal Insecurity and Materialistic Role Modeling. Personality and Social Psychology Bulletin, 39(7), 883–897
  • Twenge, J. M., Spitzberg, B. H., & Campbell, W. K. (2019). Less in-person social interaction with peers among U.S. adolescents in the 21st century and links to loneliness. Journal of Social and Personal Relationships, 36(6), 1892–1913.